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Dans la bulle de… André Chéret

Par Arnaud Gueury | le 14 février 2013 |
A la une Chéret, André Interviews

A l’occasion du festival d’Angoulême, nous avons pu rencontrer André Chéret, dessinateur de la mythique série Rahan depuis déjà 40 ans ! Rencontre avec un grand monsieur de la bande dessinée, toujours abordable, souriant et passionné par son métier.

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André Chéret © La Ribambulle

Bonjour ! Depuis un an, Soleil a repris l’édition de l’intégrale Rahan en noir et blanc avec les tomes 6 et 7. Quel regard portez-vous sur cette version par rapport aux précédents éditions en couleur ?

J’aime beaucoup ces intégrales en noir et blanc, qui me rappellent les débuts de Rahan dans Pif. J’aime aussi la couleur mais le noir et blanc fait plus ressortir la force du personnage. La couleur l’atténue hélas un peu. D’autant qu’il y a eu des couleurs pas terribles parfois ! (rires) Elles étaient souvent faites en Italie sur un calque, qui était ensuite envoyé en Roumanie pour être imprimé, sans contrôle ni rien du tout. On avait parfois des cases assez particulières, où la couleur du ciel pouvait changer entre le dessus et le dessous d’une branche…

Est-ce que le noir et blanc est donc idéal pour apprécier le trait d’un dessinateur ?

Oui, tout à fait. J’y retrouve la force du dessin du début. Ces intégrales sont vraiment très bien, ce sont de beaux ouvrages. On a même été un peu surpris car le premier album avait été tiré à 3000 exemplaires, pour voir, et tout s’est vendu en une semaine.

Plus de 40 ans après sa naissance, la série possède toujours ses fans et renouvelle ses lecteurs. Pensiez-vous avoir un tel succès et une telle longévité ?

Disons que ça ne m’étonne pas vraiment car, quand on a commencé la série avec le scénariste Roger Lécureux, on nous a dit qu’on ne saurait plus trop quoi faire après avoir fait faire une dizaine de découvertes au personnage. Aujourd’hui, nous en sommes à près de 200 et il reste des choses à inventer, à faire évoluer. C’est vraiment agréable.

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Est-ce que traiter de la préhistoire a permis à la série de rester intemporelle ?

Oui, étant donné qu’on continue à parler de la préhistoire tous les jours, on fait continuellement des découvertes. Des paléontologues reviennent même parfois sur leurs idées, ça évolue tout le temps. Et on se rend compte que Rahan est vraiment le cœur des hommes, c’est même un bon mode d’emploi pour les jeunes car beaucoup peuvent le prendre pour modèle. C’est une fierté ! Jean-Jacques Annaud m’avait même appelé pour me dire qu’il s’était beaucoup inspiré de l’ambiance de notre bande dessinée pour réaliser La Guerre du Feu. Il y a quelques années, j’ai fait une rencontre publique, où était présent le Conservateur du Muséum à Paris, et il me disait : « vous vous rendez compte, vous faites côtoyer Rahan avec des mammouths, des dinosaures, des singes, etc. mais on a une fréquentation plus importante des musées depuis qu’il existe ! » (rires) C’est ça aussi l’intérêt, de faire venir des jeunes et de les faire se passionner pour de petits bouts d’os. J’ai d’ailleurs une exposition qui tourne un peu dans tous les musées de préhistoire, avec par exemple une planche de Rahan où il tire avec un propulseur, à côté d’un vrai. On peut faire ainsi la comparaison.

© Editions Soleil

© Editions Soleil

On parle souvent de la force du personnage de Rahan, mais moins de celle de votre dessin. Hormis en SF, on trouvait pourtant peu de BD avec cette maitrise graphique à l’époque.

Quand j’étais jeune, j’ai commencé à faire de la publicité pour le cinéma, sur les grands panneaux qu’on trouvait à l’entrée des salles. Comme je travaillais d’après photo, j’ai appris comme ça à entrer dans les personnages. En bande dessinée, j’ai donc toujours essayé d’entraîner le lecteur à faire ce que Rahan faisait. Par exemple, quand on voit Rahan coudre – son slip forcément, il n’a rien d’autre (rires) – on voit ses mains coudre à la première personne, comme si c’était les nôtres. J’ai essayé de faire la même chose quand il plonge ou qu’il reçoit un coup de poing. Ça permet au lecteur d’être dans l’histoire en ouvrant l’album, ça me plait énormément. Et comme je fais beaucoup de raccourcis, c’est pratique. Quand on reçoit un coup de poing en pleine figure, on voit bien le poing mais pas le mec qui est derrière ! (rires) Dans le dessin, ça donne plus de puissance à la chose que si je dessinais un truc classique à la ligne claire.

Vous aviez en plus un rythme de travail extrêmement chargé.

Ah oui, je suis arrivé à un maximum de 45 planches par mois ! Heureusement, dès que je reçois un scénario, je sais ce que je vais dessiner. Je ne cherche pas midi à quatorze heures, j’arrive à trouver très vite ce qui va convenir aux lecteurs.

Au cours des années, personne ne vous a jamais suggéré de changer l’orientation de la série ou de faire évoluer le personnage différemment ?

Non, jamais. Personnellement, je recevais les scénarios de Roger Lécureux entiers – car je n’aime pas faire les choses planche par planche, j’aime lire toute l’histoire – j’y allais et on n’a jamais eu de remarque. Enfin si, une seule fois, pour une histoire de toitures en pierres.

© Editions Soleil

© Editions Soleil

Ne vous êtes-vous jamais lassé de cet univers ?

Non, je ne m’en lasse toujours pas. On va refaire un album prochainement (NDR : chez les éditions Lécureux), j’attends avec impatience de recevoir le texte. Je suis sur les charbons ardents ! (rires)

Vous avez travaillé sur d’autres titres comme Le Dernier des Mohegans (dont l’intégrale est parue en juillet 2012 chez Bamboo), Ly-Noock ou Domino. Regrettez-vous de ne pas avoir pu réaliser davantage de séries en parallèle de Rahan ?

Pas vraiment, non. Pour répondre à ça, j’ai une anecdote. J’ai participé au premier salon du livre à Dakar. En arrivant avec ma femme, j’ai pris un taxi et le chauffeur me demandait à quelle occasion je venais au Sénégal. « Pour les vacances ? – Non, pour le salon du livre. – Vous êtes écrivain ? – Non, dessinateur. – Vous dessinez quoi ? – Les aventures d’un homme préhistorique blond. » Il a arrêté son taxi en plein milieu de la circulation et m’a dit « Rahan ? ». Je lui ai répondu oui, il est sorti, a ouvert ma portière et m’a serré la main ! Il était touché parce que, même si le personnage est blond, les Africains peuvent s’attacher à lui. C’est formidable car ça montre que Rahan est universel et qu’il a sa place partout. C’est un immense plaisir !

Vous n’êtes donc pas près d’arrêter !

Ah non ! Je n’aurais peut-être plus le choix le jour où je serai trop vieux, mais je n’arrêterai pas de mon plein gré ! (rires)

Justement, certains auteurs désignent des successeurs ou des éditeurs proposent une reprise. Quelle est votre position en ce qui concerne Rahan ?

Pour moi, ce serait difficile de trouver une personne qui me remplace parce qu’il n’aurait pas du tout la même vision que moi. Ce serait dur car il faudrait presque qu’il rentre dans mon corps ! (rires) On pourrait trouver d’excellents dessinateurs mais ce ne serait jamais la même chose. Il manquerait peut-être l’esprit.

Merci beaucoup, c’était un plaisir de vous rencontrer.

Merci à vous !

Propos recueillis par Arnaud Gueury.

Interview réalisée le 1er février 2013

Toutes les images sont la propriété de leurs auteurs et ne peuvent être utilisées sans leur accord.

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Tags André ChéretFestival d'AngoulêmeRahanSoleil

Description de l'auteur

Arnaud Gueury

Département : Mayenne / Séries préférées : Tintin, Gaston, Léonard, Garfield, Les 4 As, XIII, Largo Winch, La Quête de l’Oiseau du Temps, Sillage, Valérian, L’Incal, Le Vagabond des Limbes, Michel Vaillant, Lefranc… / Auteurs préférés : Jean Roba, Dupa, Luguy, Moebius, Alan Moore, Mike Mignola, Tim Sale, Marc Wasterlain, Leiji Matsumoto, Buichi Terasawa, Charlie Adlard, Christophe Bec, Terry Dodson, André Taymans, Philippe Berthet, Silvio Camboni… / J’aime aussi : ma famille et mes chiens, la forêt, le Dr Pepper, le retrogaming et les tartes aux cerises.

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