© 2022 Le Lombard

• Titre(s) : Terreur boréale à Eskimo Point
• Scénariste(s) : Laurent-Frédéric Bollée
• Dessinateur(s) : Philippe Aymond
• Coloriste(s) : Didier Ray
• Editeur(s) : Le Lombard
• Parution : Septembre 2022
• Prix : 15,45 €
• EAN : 9782808205764

Boston, fin octobre 1977. Des dockers réceptionnent une cargaison de brochets canadiens venus du Grand Nord lorsque l’un d’entre eux aperçoit le corps d’un adolescent parmi les poissons. Le World Security International Office est saisi de l’affaire et charge Bruno Brazil et son équipe de l’enquête. Whip Rafale et Felipe « Gaucho » Morales se rendent donc à la morgue de la ville pour en savoir plus. Chose étrange, la dépouille, à peine arrivée dans l’établissement, fait l’objet d’une tentative d’enlèvement par deux hommes. Les agents du Commando Caïman la récupère non sans dégâts. Autre fait bizarre, elle est recouverte d’écailles, le jeune homme a sans aucun doute subi des manipulations génétiques. De toute évidence, les réponses se trouvent à Eskimo Point, point départ du bateau. Bruno Brazil et Tony Nomade s’y rendent pendant que Whip et Gaucho restent sur place pour identifier la victime et tracer son parcours. De coups de théâtre en révélations, les agents spéciaux reconstituent le puzzle de cette affaire sordide.

Après un diptyque très réussi pour la reprise des aventures de Bruno Brazil, Laurent-Frédéric Bollée revient à la formule classique d’une histoire par tome, précédemment appliquée par Greg et William Vance, pour ce troisième album. Ainsi, cela donne lieu à un récit très dense, rythmé et palpitant qui tient véritablement en haleine le lecteur du début à la fin, et ce, d’autant plus que l’intrigue proposée par le scénariste est parfaitement bien ficelée. Les autres points forts se situent dans le focus sur le peuple inuit, la mise en avant d’un personnage particulier (Andy) que l’on retrouvera sans aucun doute et le questionnement sur l’éthique autour de la manipulation génétique. Bien sûr, l’histoire sous-jacente entre Bruno Brazil et Rebelle, sans oublier leur fils Adam, est également alimentée dans la dernière séquence. La mise en images de Philippe Aymond est parfaite. Associée à la colorisation toujours impeccable de Didier Ray, elle nous transporte littéralement dans les différents lieux de l’enquête qu’ils soient bitumés ou enneigés. Saluons au passage la très belle couverture qui est des plus évocatrices.

Un épisode très réussi qui reste fidèle à l’esprit originel de la série.

Stéphane Girardot