- Titre(s) : L’Œil du marais
- Scénariste(s) : Christophe Bec
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Carlos Puerta
- Editeur(s) : Le Lombard
- Parution : Avril 2024
- Prix : 15,95 €
- EAN : 9782808205788
Baie de Gibraltar, 28 août 1803. Après une invitation appréciée sur le Victory de l’amiral Nelson, le lieutenant Bruce J. Hawker rejoint son équipage à bord de son navire fétiche, le H.M.S. Lark, qu’il doit ramener à bon port en Angleterre. L’intrépide officier de la Royal Navy espère pouvoir mener son entreprise à son terme car, malgré les réparations, le vaisseau a souffert lors de sa prise et les Espagnols l’ont mal entretenu. Quoi qu’il en soit, ce dernier aura bien besoin de l’abattage en carène prévu à son arrivée. Mais le danger ne se situe pas là et les craintes sur l’état de santé du Lark bien fondées ! En effet, affaibli par l’attaque d’une frégate espagnole, il se retrouve au cœur d’un ouragan. C’est le naufrage ! Seuls Bruce et treize survivants en réchappent grâce à l’intervention d’une goélette française à la grande croix vermeille, celle des Templiers, aperçue précédemment après la pointe de Tarifa et dirigée par le capitaine Maximilien de Lazowski. Cependant, le lieutenant du Lark et les rescapés, dont font partie Mr Dunn, Mr Lowe et le midshipman Forester, sont enrôlés comme main d’œuvre dans une chasse au trésor qui les mène tout droit en Nouvelle-Écosse !
Passer derrière des monstres sacrés du 9e Art comme William Vance (créateur de Bruce J. Hawker) et André-Paul Duchâteau (scénariste des tomes 4 à 7) n’est absolument pas une mince affaire. Et pourtant Christophe Bec (Inexistences) relève magistralement ce défi avec L’Œil du marais, la première partie d’un diptyque consacré au retour du lieutenant Bruce J. Hawker, personnage « chouchou » de William Vance, presque trente ans après sa dernière apparition. Avec beaucoup d’humilité, le scénariste a préféré proposer cette nouvelle aventure plutôt que de finir le projet inachevé, Signal 314, qui aurait dû être le huitième tome de la série, sur la base des notes et des croquis du maître confiés par ses enfants. In fine, le cahier des charges scénaristique est respecté et le récit proposé est très prenant et intéressant. Basé sur une documentation très sérieuse et précise d’un point de vue historique mais aussi de celui de la technique marine, il entraine aisément le lecteur malgré quelques passages assez verbeux mais nécessaires, une invitation à relire l’œuvre originelle appuyée par des références aux précédentes BD et notamment au passé instable du marin. Il est clair que la représentation graphique de Carlos Puerta (Maudit sois-tu) finit de convaincre le lecteur quant à la qualité intrinsèque de cet album. Au-delà du dessin, l’illustrateur ibérique fait dans la peinture réaliste de haute volée grâce à une mise en couleurs exceptionnelle, une appropriation du personnage inspirée et non étouffée qui reste malgré tout fidèle à l’esprit insufflé par William Vance. Et quelle couverture !
Un retour gagnant qui s’appuie sur scénario solide de Christophe Bec et une mise en images époustouflante de Carlos Puerta.
Stéphane Girardot
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