Titre : La Bobine d’Alfred
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Nicolas Pitz
Éditeur : Rue de Sèvres
Parution : Mars 2018
Prix : 14€
Par un concours de circonstance assez étonnant, le jeune Harry Bonnet suit son père, grand amateur de cinéma comme lui, jusqu’à Beverly Hills, où il devient le cuisinier personnel de l’ancienne star du muet Lina Lamont. De Montmartre aux plages de Venice Beach, le contraste est total mais l’adolescent s’adapte rapidement à cet univers clinquant. Mais lorsque son paternel est engagé sur un projet où il est contraint de passer toutes ses nuits, Harry s’interroge et cède à la curiosité. Par malice, il se retrouve ainsi sur le plateau d’un tournage secret, opéré en cachette des producteurs par un maître du septième art, une légende d’Hollywood, Alfred Hitchcock en personne. Une rencontre qui va changer sa vie…
« Quand il était jeune, Hitchcock a vu la pièce. Ça l’a bouleversé. Voilà 40 ans qu’il rêve d’en faire un film. Une histoire de fantôme et d’amour. Ni meurtre. Ni suspense. Aucun producteur n’a envie de payer pour ça. »
Pour son roman paru chez L’Ecole des loisirs, Malika Ferdjoukh a pris pour idée que le grand réalisateur anglais Alfred Hitchcock avait réussi à mener le montage d’un film qu’il a toute sa vie rêvé de réaliser sans y parvenir, notamment pour des contraintes de production. Inspiré d’une pièce du créateur de Peter Pan, J.M. Barrie, Marie-Rose est un projet maudit auquel cette histoire rend hommage avec humour et fantaisie. Nicolas Pitz, qui avait déjà adapté le roman Montana 1948 – autre lieu, autre époque – reprend avec respect les thématiques du livre et le ton malicieux et enjoué de ce superbe hommage au cinéma et à Hollywood. Dans les pas du jeune Harry, on suit les aléas d’une production dans l’ombre d’un génie tempétueux et dont l’influence pèse sans être finalement si présent. Si le contexte et le fond donnent toute leur saveur à cette aventure atypique, les personnages sont eux aussi très réussis et on parvient très vite à s’attacher à eux au milieu des stars. Les années 60 sont graphiquement bien reconstituées, notamment dans la mode vestimentaire et les grosses automobiles.
Une aventure hollywoodienne pleine de charme et de fantaisie.
Arnaud Gueury
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