- Titre(s) : Signé Olrik
- Scénariste(s) : Yves Sente
- Dessinateur(s) : André Juillard
- Coloriste(s) : Madeleine DeMille
- Editeur(s) : Blake et Mortimer
- Parution : Octobre 2024
- Prix : 17,00 €
- EAN : 9782870973097
C’est le grand jour pour Olrik, qui est condamné à mort et pendu haut et court. Fin de l’épisode ! Héros franco-belges recherchent nouveau méchant charismatique, s’adresser aux scénaristes. Mais non, c’était un cauchemar ! Le colonel est bien vivant mais retenu dans la prison de Wandsworth. En cellule, il fait la connaissance de nouveaux compagnons, membres du Free Cornwall Groupe. Indépendantistes radicaux des Cornouailles, ils s’opposent à la venue prochaine du prince héritier d’Angleterre sur leurs terres et menacent le gouvernement britannique d’actions violentes. Le capitaine Blake est chargé de veiller au grain. Mortimer, quant à lui, prépare l’envoi de « la taupe », une excavatrice de poche aussi ingénieuse que l’Espadon, dans cette même région minière. Le destin des deux amis risque, une fois de plus, de les réunir dans une nouvelle affaire. Même incarcéré, leur vieil ennemi a plus d’un tour dans son sac…
Au-delà du compte rond, cette trentième aventure, qui aurait pu être une fête et partait bien avec un titre intriguant, a été ternie par la disparition il y a quelques semaines d’André Juillard. Qu’il nous soit permis de lui rendre hommage et de le remercier pour sa contribution exceptionnelle à la relance de la série (il a dessiné huit albums sur les dix-huit qui sont sortis depuis L’Affaire Francis Blake, dont celui-ci). Huit ans après Le Testament de William S., il s’en sort avec les honneurs, surmontant avec brio l’affaiblissement qui devait être le sien pour représenter le cadre géographique des Cornouailles, sans doute la plus belle idée de l’album. Pour le reste, Yves Sente ne livre malheureusement pas son meilleur scénario. Bien que parfaitement dans l’esprit, il est un peu trop prévisible. On aurait aimé vibrer un peu plus que dans le final, dynamique, certes, mais très caricatural et sentant le réchauffé par rapport à d’autres albums (La Malédiction des trente deniers, par exemple). Les héros semblent parfois avoir perdu de leur présence d’esprit. Certaines séquences et répliques sont à la limite du grotesque et permettront au moins de sourire. Malgré ces réserves importantes, le plaisir de retrouver Blake, Mortimer, et leur éternel rival, reste intact. Une relecture au format à l’italienne, avec des cases agrandies, permet même de l’amplifier.
Un album inégal mais l’on retiendra surtout de très bonnes idées et le dessin impeccable d’André Juillard.
Nicolas Raduget
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