© 2012 Soleil

Titre : Le Chant des sirènes
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Guillaume Bianco
Éditeur : Soleil
Collection : Métamorphose
Parution : Novembre 2012
Prix : 22,95€

Billy Brouillard n’aime pas l’été. Mais, celui qui vient de s’écouler, chez Mémé Sardine, a été assez extraordinaire pour lui au point de le consigner dans un carnet intime. D’ailleurs, Billy Brouillard n’aime pas trop cela, non plus, car ça fait trop filles. Cependant, il s’avère nécessaire de le faire car il a fait la connaissance de Prune, une fille de son âge qui dit être une sirène. Et ensemble, ils ont vécu une aventure des plus incroyables. De celles que seul un Billy Brouillard et son don de trouble-vue sont à même d’affronter. Armé de son tricot super capuche en soie de vermicolle, Billy est prêt à visiter les six cercles des enfers. En effet, ses pérégrinations le mèneront dans les abysses infernaux afin de sauver son amie fraîchement rencontrée et dont les jours sont comptés.

Sans démagogie aucune, nous pouvons dire que Guillaume Bianco (Zizi chauve-souris) est génialement génial. Une écriture stylée, une imagination qui parait sans limite, un graphisme fin, détaillé et très personnel sont autant de mots qui définissent l’auteur. Avec ce troisième opus de Billy Brouillard, c’est un voyage onirique et un peu fou qu’il nous propose. Où notre jeune héros sera confronté, outre les dangers que l’on sait, à ses sentiments amoureux et devra faire face au baiser d’une fille (ou d’une sirène). Une histoire surprenante, toujours jalonnée par les dossiers d’Harry Price, de passages de l’Encyclopédie de Cryptozoologie de Billy Brouillard, de poèmes (de Charles Baudelaire notamment), de mini-récits, de paroles de Georges Brassens ou encore de leçon de chiromancie, qui vous fait pénétrer un peu plus dans l’univers foisonnant de Tonton Casquette (Guillaume Bianco lui-même !). Et que dire de la carte des abysses infernaux qui prend place sur quatre planches. Époustouflant !

Noël est proche ! Voilà un beau cadeau pour qui a gardé son âme d’enfant !

Stéphane Girardot