
© Glénat, 2016
Titre : Bikini Atoll
Scénariste : Christophe Bec
Dessinateur : Bernard Khattou
Éditeur : Glénat
Collection : Flesh & Bones
Parution : Mars 2016
Prix : 14,95€
1946. L’armée américaine a choisi d’utiliser l’atoll polynésien de Bikini pour y développer les essais de l’arme atomique, condamnant la population à l’exil et rendant impossible toute vie sur ces îles… De nos jours, quelques touristes en mal de sensations fortes peuvent se rendre sur place afin de visiter les vestiges des installations militaires et se baigner dans les eaux bleues de ce lieu unique. Guidé par un ex-mercenaire français, des Américains tentent l’expérience. Mais cet endroit de rêve va vite devenir le théâtre de leurs pires cauchemars…
Après Sunlight, un premier album formidable, la collection Flesh & Bones s’enrichit en peu de temps de trois autres titres explorant les différents registres de l’horreur et du frisson. Moins subtil que son prédécesseur, Bikini Atoll fait volontairement dans le sanglant. Après un début très didactique sur l’histoire des lieux, Christophe Bec scénarise un slasher très efficace qui ne s’embarrasse pas de finesse et donne aux lecteurs ce qu’ils attendent d’une telle BD : des tripes, de la cervelle, du téton et du monstre psychopathe. Sans verser dans le second degré, il faut noter dans cet hommage au genre tous les codes que l’auteur respecte, à travers les personnages et les situations. Bernard Khattou apporte, lui, sa touche visuelle. Son trait réaliste et sa palette de gris le rapprochent des productions américaines, un choix qui pourrait être délicat s’il n’était pas aussi réussi.
Avec la couverture souple et une belle qualité de papier, Glénat peut lorgner sans honte sur les habituels lecteurs de comics qui pourront apprécier ces histoires balisées par le (bon) cinéma de série B.
Arnaud Gueury
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