Titre : Big G – Paris-Plage sous les bombes
Scénariste – Illustrateur : Victor Marco
Scénariste – Dessinateur : Jean-Louis Marco
Coloriste : Hiroyuki Ooshima
Couverture : Adrien Amilhat
Éditeur : Fluide Glacial
Parution : Mai 2021
Prix : 12,90€
2064. Les Etats-Unis de France sont enfin pacifiés grâce à la seconde révolution française menée par le nouveau président à vie Marcel Marcelli, qui a mis fin à la dictature du Général Dacier. Depuis la grande apocalypse de 2029, c’est la première fois que le pays retrouve un peu son visage, comme en témoigne la réhabilitation de la capitale, Paris-Plage, fière station balnéaire. Fruit d’un programme d’embryons génétiquement améliorés, l’ancien super-commando Big G n’aspire qu’à la paix. Mais difficile pour quelqu’un comme lui de rester sous les radars. Sollicité pour divers services, il voit apparaître dans sa vie un « demi-frère » aux pouvoirs psychiques dont il se méfie immédiatement…
« Bordel, je le sens pas ce mec! Y a un truc qui pue chez lui. Un truc qui pue grave… Mais on me la fait pas, à moi. T’inquiète, tête de cul, je t’ai à l’œil. »
Cette production des « Marco Bros. » risque de ne pas plaire à tout le monde. Ca tombe bien, l’éditeur fait rarement dans le grand public avec ses séries humoristiques parfois acides. Avec Big G, il s’agit surtout d’une aventure d’anticipation totalement déjantée, ultra énergique et volontairement sans queue ni tête. Etonnamment, le contexte de l’histoire est très détaillé, avec une chronologie précise des années précédant le début de l’album. Tout part ensuite joyeusement en vrille dans une succession de courts chapitres exploitant surtout cet univers futuriste délirant mêlant mutants, robots ou humains modifiés dans un Paris déformé bien craignos. Si c’est assez drôle et suffisamment dingue pour attirer l’attention dans son scénario, le dessin risque d’être clivant car, outre ses couleurs criardes franchement audacieuses, le trait est particulier, dans le sillage de son héros au look de touriste allemand des années 80 (short, moustache et coupe mulet, faut oser !).
Un album foutraque, délirant et bourré d’énergie.
Arnaud Gueury
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