
© 2021 Urban Comics
Titre : White Knight – Harley Quinn
Histoire originale – Couverture : Sean Murphy
Scénariste : Katana Collins
Dessinateur : Matteo Scalera
Coloriste : Dave Stewart
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Black Label
Parution : Novembre 2021
Prix : 18€
Après des années de troubles et une montée de violence symbolisée par les actions d’Azraël, Gotham City a retrouvé le calme après que Batman se soit démasqué et livré à la police. Sous les verrous pour une dizaine d’années, Bruce Wayne a trouvé la sérénité mais son influence reste grande, notamment auprès d’Harley Quinn, de qui il s’est beaucoup rapproché lors de leur tentative de sauver Jack Napier. C’est d’ailleurs lui qui parvient à convaincre l’ancienne psychiatre d’utiliser ses talents pour aider la GCPD dans une série de meurtres liés aux vieilles gloires du cinéma. Tiraillée entre son devoir de mère et un passé sombre, Harley va tenter de jouer les héroïnes…
« La police de Gotham a besoin de Harley Quinn, la génie de la psycho. Tu marcheras peut-être sur un fil, mais contrairement à la dernière fois, tu as un filet de sécurité. »
Grâce au succès de son White Knight originel, Sean Murphy s’est vu proposer par DC Comics de développer cet univers dans d’autres récits. Et ce qui n’était alors qu’un court passage libéré de toute contrainte et de toute continuité est devenu une relance ambitieuse et pertinente des personnages phares de la saga. Car l’auteur américain évolue en marge des autres séries, ce qui lui permet de faire des choix osés, d’éliminer des personnages majeurs ou de redessiner des événements antérieurs selon son choix. Pour autant, il n’impose aucune révolution à la Frank Miller, mais plutôt une relecture à l’aune de nouveaux éléments. Cet album, qu’il a supervisé mais dont il a confié le scénario à son épouse, la romancière Katana Collins, revient ainsi sur des scènes importantes – la « naissance » du Joker, la première rencontre entre Batman et Harley, la mort de Jason Todd – en connaissant mieux les motivations de l’ex-psychiatre et sa relation avec Jack. Voir la nouvelle héroïne suivre les pas de son nouveau mentor/amour en tant qu’enquêtrice devient très naturel. Et l’intrigue, pleine de rebondissements, de surprises, de moments d’émotion et de clins d’œil d’une grande pertinence, happe dès la première page. Succédant à sn modèle, Matteo Scalera est à la hauteur de l’événement et multiplie les séquences d’anthologie d’un trait virtuose.
En continuant de se développer avec une rare intelligence, le White Knight Universe bouscule les codes et laisse entrevoir un avenir radieux pour la saga.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “Batman : White Knight – Harley Quinn”