Titre : The World
Scénaristes : Brian Azzarello, Mathieu Gabella, Alessandro Bilotta, Benjamin von Eckartsberg, Štěpán Kopřiva, Kirill Kutuzov, Egor Prutov, Ertan Ergil, Tomasz Kołodziejczak, Alberto Chimal, Carlos Estefan, Inpyo Jeon, Xiaodong Xu & Xiaotong Lu
Dessinateurs : Lee Bermejo, Thierry Martin, Paco Roca, Nicola Mari, Thomas von Kummant, Michal Suchánek, Natalia Zaidova, Ethem Onur Bilgiç, Piotr Kowalski, Rulo Valdés, Pedro Mauro, Park Jae Kwang, Kim Jung Gi, Kun Qiu & Yuichi Okadaya
Coloristes : Giovanna Niro, Brad Simpson, Fabi Marques & Nan Yi
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Deluxe
Parution : Septembre 2021
Prix : 18€
Batman est indissociable de Gotham City, la tentaculaire cité qui l’a fait naître et dans laquelle vivent certains des pires criminels du monde. Mais la violence n’est pas circonscrite à ses frontières, aussi le Chevalier Noir entreprend-il de prévenir la planète entière que son ombre planera sur la moindre ruelle de la plus petite ville où rodera le mal. De la France au Japon, du Brésil à l’Italie, de la Turquie à l’Espagne, de la Pologne à la Corée du Sud, Bruce Wayne va traverser les pays et les cultures au cours de vacances ou de voyages d’affaires qui vont immanquablement tourner à l’action…
« Je vous trouverai, peu importe qui vous êtes et qui vous accompagne. Je vous surveille. Votre monde est ma ville. Molestez-la et je vous le ferai payer. »
Ce n’est pas la première fois que Batman se voit confier à des artistes d’autres pays, à l’instar de titres orientés manga tels que L’Enfant des rêves ou Hong Kong il y a quelques années. Mais ce recueil est un événement par l’ampleur du projet et le nombre et la variété d’auteurs impliqués. Forcément, la qualité est très variable, oscillant de l’anecdotique à l’impressionnant. Dans le premier chapitre, la barre est placée haut grâce à l’excellent Lee Bermejo, dont les illustrations sont une fois de plus fantastiques. La touche française suit immédiatement avec Paris, Mathieu Gabella orchestrant un sympathique et léger chassé-croisé entre le héros et Catwoman dans les couloirs du Louvre. Un peu cliché dans le romantisme « so french » mais le trait de Thierry Martin est une merveille et son style est un des plus enthousiasmants de l’album. Les autres réussites à noter pourraient être Ianus, pour la narration à rebours du scénariste italien Alessandro Bilotta, La Messe Rouge, des auteurs tchèques Štěpán Kopřiva et Michal Suchánek pour la parfaite adaptation à leur pays, ou Mon Bat-Man, pour son épatante mise en abyme. Les autres récits exploitent également bien le pays et la culture de chacun, sans toujours proposer quelque chose de foncièrement original, mais avec des idées qui valent le coup d’œil.
Un recueil logiquement inégal dans son contenu mais intéressant dans son approche et révélateur de plusieurs grands talents internationaux.
Arnaud Gueury
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