
© 2014 Urban Comics
Titre : L’Héritage de Deathstroke
Scénariste : Kyle Higgins
Dessinateurs : Joe Bennett & Eduardo Pansica
Encreurs : Art Thibert & Vicente Cifuentes
Coloriste : Jason Wright
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Nemesis
Parution : Août 2014
Prix : 17,50€
Lorsqu’une mission se révèle presque impossible à mener, le nom d’un homme revient régulièrement : Slade Wilson. Mais le mercenaire impitoyable, aux capacités physiques et intellectuelles sur-développées par des expériences scientifiques, a pris de l’âge et les commanditaires doutent de ses capacités. Christoph, son allié et informateur, lui propose pourtant une nouvelle mission. Mais il devra faire équipe avec de jeunes loups forts en gueule. Malgré tout, Deathstroke accepte. Et, comme il s’en doutait, la mission foire. En lieu et place des armes qu’ils devaient récupérer des mains d’un ingénieur allemand, le combattant découvre un document qui le concerne. Ou du moins son fils, qu’il croyait mort. Pour en savoir plus, Slade élimine ses partenaires et prépare une action fumante qui montrera à tous que Deathstroke est toujours le meilleur mercenaire du monde…
Avec son scénario assez simple et conventionnel, dans lequel les surprises sont peu nombreuses, cette mini-série se montre davantage intéressante pour les fans de Deathstroke. Malgré une apparition remarquée dans le jeu vidéo Arkham City, le vaillant mercenaire est plus connu pour avoir servi (malgré lui et au grand dam de DC) de modèle à la création du déjanté Deadpool chez la concurrence. Nom presque semblable, costume très ressemblant, même métier, même propension à utiliser un sabre, les liens sont nombreux mais le plus jeune des deux a connu une ascension phénoménale, jusqu’à devenir un des personnages les plus appréciés aujourd’hui, tandis que son aîné voyait sa « carrière » stagner. C’est ce manque de charisme qui nuit aussi à cet album. Kyle Higgins essaie pourtant de l’humaniser un peu et de lui donner un nouveau souffle, mais le scénario manque de profondeur dès que les armes sont rangées. Certains méchants possèdent l’étoffe pour soutenir seuls une histoire, mais Deathstroke prouve qu’il lui faut un rival à la hauteur pour exister. Dommage car les dessinateurs brésiliens Joe Bennett et Eduardo Pansica font du bon travail, réaliste et dynamique dans toutes les scènes, avec de nombreux effets très réussis.
Un album mi-figue mi-raisin, pas mal fait mais pas vraiment enthousiasmant. A laisser aux fans de Deathstroke qui trouveront là un des très rares récits consacrés à ses aventures.
Arnaud Gueury
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