© 2019 Urban Comics
Titre : Joker – L’Homme qui rit
Scénariste : Ed Brubaker
Dessinateur : Doug Mahnke
Coloriste : David Baron
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Deluxe
Parution : Septembre 2019
Prix : 15,50€
Alors que Batman n’est encore qu’un mythe se propageant à une folle allure dans les ruelles mal famées de Gotham City, le commissaire Gordon et ses hommes découvrent de nombreux cadavres dans un vieil entrepôt. Leur teint blême et le grand sourire grimaçant qui déforme les visages donnent un aspect encore plus sinistre à l’affaire, que le Chevalier Noir prend très au sérieux. Rapidement, le criminel à l’origine du massacre fait une entrée spectaculaire via la télévision, en annonçant chaque jour la mort de riches notables. Malgré le GCPD, tout se déroule selon les plans de celui qu’on surnomme déjà le Joker…
« Bonjour-bonsoir, pour vous y a plus d’espoir. Hahahahahahahahahaha! Désolé, des fois ça me tue… de songer au fait que je vais tous vous tuer. »
Alors qu’un nouveau film sur les origines du mythique super-méchant sort dans les salles en ce mois d’octobre, les éditions Urban Comics proposent de nombreux albums consacrés au Clown Prince du crime. Parmi les rééditions de Joker et Killing Joke, une anthologie ou Joker Renaissance, L’Homme qui rit revient sur l’assez brève histoire imaginée par Ed Brubaker en 2005. L’expérimenté scénariste propose une origin story assez classique, qui exploite les ressorts usuels du psychopathe et de son éternel rival (la répugnance de Batman à tuer, mise à mal par le Joker) à travers l’habituel modus operandi de l’empoisonnement des habitants de Gotham. Le fait de placer l’intrigue comme leur première rencontre permet toutefois de s’inscrire dans la veine de Batman: Année Un et de reprendre l’idée que le Joker était auparavant le voleur connu sous le nom de Red Hood. Pour compléter l’album, qui serait bien mince sinon, l’éditeur a eu la bonne idée d’ajouter l’arc complet de l’excellente série Gotham Central, co-scénarisée avec Greg Rucka, qui mettait aux prises Batman et son ennemi.
Une origin story un peu courte pour développer des idées neuves.
Arnaud Gueury
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