© 2022 Urban Comics

• Titre(s) : L’Epouvantail
• Scénariste(s) : Bill Finger, Gerry Conway, Mike W. Barr, Alan Grant, Doug Moench, Peter Milligan, Bruce Jones & Joseph Harris
• Dessinateur(s) : Bob Kane, Don Newton, Alan Davis, Norm Breyfogle, Kelley Jones, Duncan Fegredo, Sean Murphy & Juan Doe
• Encreur(s) : Jerry Robinson, Dan Adkins, Paul Neary, Steve Mitchell & John R. Beatty
• Coloriste(s) : Adrienne Roy, Gregory A. Wright, Bjarne Hansen & Lee Loughridge
• Couverture : Brian Bolland
• Editeur(s) : Urban Comics
• Collection : DC Nemesis
• Parution : Février 2022
• Prix : 29,00 €
• EAN : 9791026820352

Professeur de psychologie en université, Jonathan Crane use de quelques méthodes d’enseignement provocatrices qui, ajoutées à son allure rustre et dégingandée, lui valent d’être surnommé « l’épouvantail ». Face aux moqueries, il décide alors d’utiliser sa connaissance de la peur et de ses ressorts pour faire sa place dans la pègre et obtenir l’argent lui permettant d’acheter des livres précieux et de gagner le respect. Derrière son costume effrayant et grâce à quelques psychotropes révélant les peurs de chacun, l’atypique criminel profite des ombres de Gotham City pour se faire une place, suffisamment pour attirer l’attention de Batman, avec qui il partage certaines failles psychologiques…

« Ainsi, je ressemble à un épouvantail? Alors j’en ferai mon icône, un symbole de pauvreté et de crainte! Oui, l’épouvantail! Ce sera parfait! »

Pour conclure cette série de recueils consacrés aux plus grands méchants de la saga Batman, Urban Comics compile des histoires cernant le destin d’un personnage étrange par son apparence et plutôt complexe par sa psyché. L’Epouvantail, étonnant symbole rural dans une mythologie très urbaine, est sans doute celui qui exploite le mieux les peurs et angoisses causées par un univers aussi sombre et tourmenté. Bien sûr, cela reste tout public mais quelques récits se montrent particulièrement retors, tels que La Maitresse de la peur, réalisé par Peter Milligan et Duncan Fegredo en 1997, ou le sobrement intitulé L’Epouvantail, mené par Bruce Jones et Sean Murphy (2005). Après des débuts somme toute classiques et plutôt anecdotiques au milieu d’une kyrielle d’autres criminels colorés, le ton plus mature des années 80 et 90 auront commencé à lui apporter un sérieux que l’apparition dans d’autres médias – au cinéma dans Batman Begins ou dans le jeu vidéo Arkham Asylum – approfondira encore un peu plus tard.

Un recueil une fois encore complet possédant quelques histoires de très bonne qualité.

Arnaud Gueury