Titre : Le Sphinx
Scénaristes : Bill Finger, Don Karr, Neil Gaiman, Chuck Dixon, Steve Englehart, Nunzio DeFilippis, Christina Weir, Scott Snyder & Ray Fawkes
Dessinateurs : Dick Sprang, Carmine Infantino, Bernie Mireault, Kieron Dwyer, Dave Taylor, Dusty Abell, José Luis García-López & Jeremy Haun
Encreurs : Charles Paris, Mike DeCarlo, Matt Wagner, Drew Geraci & Kevin Nowlan
Coloristes : Jerry Serpe, Joe Matt, Richmond Lewis, Linda Medley, Lovern Kindzierski, David Baron & John Rauch
Couverture : Francesco Mattina
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Nemesis
Parution : Décembre 2021
Prix : 29€
Parmi les nombreux adversaires de Batman, il en est un qui tente de surpasser son ennemi, non sur le plan de la puissance ou du pouvoir, mais celui de l’intellect. Edward Nygma, surnommé le Sphinx, s’est en effet juré de dominer le Chevalier Noir grâce à son génie. Ce brillant cerveau criminel, adepte des énigmes et des pièges tortueux, veut asseoir sa supériorité sur Gotham City en mettant son rival à terre. Mais qui est-il vraiment ? Un bouffon en costume vert, un type un peu paumé qui s’est trouvé une raison d’être ou un vrai maniaque prêt à tout pour qu’on le reconnaisse à son juste talent ?
« Comment fait-on attendre un imbécile?
– J’en sais rien.
– Je te le dirai plus tard. »
Une fois encore, ce recueil non exhaustif permet de revenir sur les différents aspects d’un super-criminel ayant fortement évolué au gré des parutions et de la volonté des auteurs de se servir de lui de manières variées. Apparu dès 1948 dans son costume vert bariolé, il n’est alors qu’un méchant de plus, un dingo pas trop dangereux qui adore les mots croisés. Jusqu’à son apparition dans la sérié télé des années 60, qui renforce son allure comique, puis le fait sombrer dans l’oubli face aux autres adversaires de Batman, bien plus dangereux et inquiétants. Son interprétation en 1995 par Jim Carrey dans Batman Forever le fait alors réapparaître la même année, plus sournois et tourmenté, dans Questions à choix multiples de Chuck Dixon et Kieron Dwyer ou La Boîte aux devinettes de Matt Wagner et Dave Taylor. Depuis lors, les intrigues l’exploitent différemment selon les intentions des artistes, de rares fois comme acolyte comique, parfois comme maître du jeu sadique, le plus généralement comme un manipulateur pervers en manque de reconnaissance. Un méchant insaisissable donc, qui permet souvent de mettre en valeur la puissance intellectuelle quelques fois mise de côté du super-héros.
Un recueil une fois de plus dense qui permet d’appréhender les différentes facettes d’un criminel aussi génial que trouble.
Arnaud Gueury
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