Titre : Mister Freeze
Scénaristes : Dave Wood, Doug Moench, Paul Dini, Robbie Morrison, J. Torres, J.H. Williams III, Dan Curtis Johnson, Scott Snyder & James Tynion IV
Dessinateurs : Sheldon Moldoff, Don Newton, Kelley Jones, Mark Buckingham, Charlie Adlard, David Lopez, Seth Fisher, Jason Fabok & John Paul Leon
Encreurs : Charles Paris, Alfredo Alcalá, John Beatty, Wayne Faucher, Fernando Blanco, Bob Smith, John Beatty & Karl Story
Coloristes : Adrienne Roy, Gregory Wright, Linda Medley, Brad Anderson, Giulia Brusco, Dave Stewart & Peter Steigerwald
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Nemesis
Parution : Octobre 2021
Prix : 29€
Si certains ennemis de Batman ne sont que de purs psychopathes, aussi imprévisibles que meurtriers, ou des malfrats en quête de territoire à dominer, d’autres ont un destin plus tragique qui en font des figures aussi terrifiantes que pathétiques. Mister Freeze est un de ces super-vilains au parcours tortueux et traumatisant, dont le génie aurait pu être mis au service du bien dans d’autres circonstances. Piégé par la vie, ses propres choix et ce costume qui le maintient en vie, Victor Fries n’a pour seul but que de trouver le remède au mal de son épouse et la façon de la sortir de sa cryogénie. A moins que cette histoire d’amour immortel ne soit qu’un leurre qui justifie ses actes…
« Je n’ai jamais succombé à la folie des grandeurs. D’ailleurs, je n’ai aucune envie de vaincre l’armée. Juste Gotham et Batman. Après tout, c’est à Gotham que j’ai été condamné à finir ma vie dans le froid. »
Cet épais recueil permet de constater l’évolution d’un personnage ambivalent, à la fois touchant dans sa tragédie personnelle et maléfique par ses actions criminelles. Mais c’est aussi l’occasion de découvrir sa première apparition, sous le nom de Mr Zero, et les variations autour de ses motivations. L’histoire la plus connue autour de son épouse Nora, définie par la mythique série animée des années 90 qui a beaucoup fait pour la popularité de Mister Freeze – bien plus en tout cas que la version bouffonne de Batman et Robin, avec Arnold Schwarzenegger dans le rôle – a ainsi été souvent remaniée, arrangée voire totalement réécrite, tout comme le caractère du scientifique avant l’accident l’obligeant à porter ce costume réfrigérant. En plus de ces visions intéressantes, l’album dévoile les participations d’auteurs exceptionnels et rares sur ce type de récit, comme Marc Buckingham (Fables) sur Cœur de glace (1997) ou Charlie Adlard (Walking Dead) sur Le Feu et la glace (2005), mais aussi l’excellent Jason Fabok et le regretté John Paul Leon. Seule l’histoire la plus longue du volume, Neige (2005), est la moins convaincante dans le registre visuel.
Le panorama d’un méchant atypique dont l’exploitation du caractère tragique est sans doute la meilleure version.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “Batman Arkham #4”