© 2021 Urban Comics

Titre : Le Pingouin
Scénaristes : Bill Finger, France E. Herron, Max Allan Collins, Alan Grant, Marv Wolfman, John Ostrander, Doug Moench, Ed Brubaker & Frank Tieri
Dessinateurs : Bob Kane, Sheldon Moldoff, Norm Breyfogle, Sam Kieth, Jim Aparo, M.D. Bright, Joe Staton, Kelley Jones, Scott McDaniel & Christian Duce
Encreurs : Jerry Robinson, Joe Giella, Steve Mitchell, Mike DeCarlo, Randy Emberlin, Bob Smith, John Beatty & Karl Story
Coloristes : Adrienne Roy, Tom McCraw, Lovern Kindzierski, Gregory Wright, Roberta Tewes & Andrew Dalhouse
Couverture : Francesco Mattina
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Nemesis
Parution : Juin 2021
Prix : 29€

Bien né, jouissant dès sa naissance de la fortune familiale et d’un patronyme respecté dans tout Gotham City, Oswald Chesterfield Cobblepot aurait pu devenir l’équivalent d’un Bruce Wayne, le charme en moins. Mais celui qui se rêve en baron du crime n’a de cesse de vouloir mesurer son intellect à celui de Batman, le poussant toujours plus loin dans une vie de criminel, dont il parvient parfois à s’échapper pour mieux y replonger. Plus redoutable qu’il n’y parait derrière son drôle de physique, plus intelligent et malin que ne le laissent croire ses excentricités vestimentaires, le Pingouin est sans aucun doute l’un des plus retors ennemis du Chevalier Noir et de son richissime alter-ego…

« Même si j’étais jeune, j’étais déjà habitué aux quolibets et aux piques des sales gosses! Je te suis tellement reconnaissant! On retient mieux les leçons apprises jeune et tu m’as enseigné la vérité: la vile nature de nitre monde. »

Traversant les modes depuis sa première apparition en décembre 1941, parfois mis de côté, souvent utilisé dans les grandes sagas, le Pingouin est un incontournable adversaire de Batman, qui aura étonnamment su traverser les décennies sans se départir de son habituel costume, de son chapeau haut-de-forme et de ses parapluies, quand tant d’autres super-vilains ont été remaniés pour s’adapter aux époques et aux différents tons de la saga. Si son affiliation au crime organisé est parfois moins marquée – comme dans l’histoire Les Tourtereaux (1987) de Max Allan Collins et Norm Breyfogle – sa dangerosité et son imprévisibilité ont souvent été mises en avant, un phénomène accentué par son apparition dans Batman: Le Défi (1992) de Tim Burton, un film que Danny DeVito avait magnifié par son interprétation. Le prochain The Batman, dans lequel Colin Farrell reprendra le personnage de manière surement très différente, sera donc plutôt attendu, après des apparitions à la télévision dans la série Batman des années 60 puis dans Gotham. Ce recueil insiste aussi sur la jeunesse de Cobblepot, sa passion pour les oiseaux, les mauvais traitements reçus, notamment à travers Souvenirs mortels (1989) ou Le Triomphe du Pingouin (1992).

Un rapide panorama d’un personnage atypique, qui a gardé le grotesque de ses débuts pour mieux appuyer sa dangerosité latente.

Arnaud Gueury