Titre : Poison Ivy
Scénaristes : Robert Kanigher, Neil Gaiman, John Francis Moore, Alan Grant, Andrew Helfer, Paul Dini, Devin K. Grayson, Ann Nocenti, J.T. Krul, Christy Marx & Scott Beatty
Dessinateurs : Sheldon Moldoff, Mark Buckingham, P. Craig Russell, Brian Apthorp, Cully Hamner, Ronnie del Carmen, Roger Robinson, John Van Fleet, Guillem March, Stjepan Šejić & Stéphane Roux
Encreurs : Joe Giella, Stan Woch, Robert Campanella & John Floyd
Coloristes : Nansi Hoolahan, Digital Chameleon, Linda Medley, Patricia Mulvihill, Noelle Giddings & Rob Schwager
Couverture : Ben Oliver
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Nemesis
Parution : Avril 2021
Prix : 29€
Mais qui est Poison Ivy, cette mystérieuse et troublante super-vilaine apparue soudainement à Gotham afin de séduire Batman ? Est-elle Lillian Rose, la jeune étudiante en biologie manipulée puis empoisonnée par son professeur, devenue une vénéneuse séductrice obsédée par le Chevalier Noir et avide de pouvoir ? Ou plutôt Pamela Isley, cobaye d’expériences génétiques aux phéromones redoutables ? A-t-elle vraiment toujours défendu la nature comme écoterroriste, été une icone féministe comme la domination des hommes ? Un peu de tout ça, au fil des années et des changements de continuité…
« Ontologiquement, biologiquement, essentiellement, irréductiblement, je suis un poison. Ca n’est pas une thérapie de prétendre le contraire… c’est du délire! C’est comme dire que tu n’as rien d’une chauve-souris, Batman. »
Après avoir consacré un volume à Double-Face, dont on (re)découvrait les changements de comportement au gré des auteurs et éditeurs qui ont supervisé son destin, ce recueil présente l’évolution de Poison Ivy depuis sa première apparition en 1966, dans le sillage de la série télé qui préférait des super-vilains comiques et flashy. On se rend ainsi bien compte des innombrables évolutions de ce personnage très secondaire pendant longtemps, avant que les années 80/90 la mettent en avant et en fassent un adversaire incontournable et complexe de Batman. Avant cela, les auteurs auront tâtonner – et tâtonnent encore – autour de son identité véritable, de ses origines, de sa couleur de peau (souvent verte, mais pas toujours), de sa relation à la nature et de ses motivations (véritable criminelle, victime tragique ou anti-héroïne, selon les aventures). Restent la plupart du temps une séductrice fatale, troublante, dangereuse et touchante, permettant d’aborder l’écologie dans des comics super-héroïques. A ce titre, L’Ombre d’un doute, écrite par Ann Nocenti et magnifiquement dessinée par John Van Fleet en 2004, et Effet de serre (1993) de John Francis Moore et P. Craig Russell, sont d’excellents résumés d’une histoire tumultueuse et mouvante.
Un nouveau recueil très intéressant pour tenter de saisir le destin changeant d’une super-vilaine charismatique.
Arnaud Gueury
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