
© 2019 Urban Comics
Titre : Anarky
Scénariste – Coloriste : Brian Buccellato
Scénariste – Dessinateur : Francis Manapul
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Renaissance
Parution : Novembre 2019
Prix : 22,50€
Il n’y a pas qu’un seul moyen d’agir pour faire de Gotham City une meilleure ville. Aussi, s’il s’évertue depuis des années à nettoyer les rues des pires criminels, Bruce Wayne peut aussi user de sa fortune et de son influence pour mener à bien des projets pour l’avenir. A l’encontre de son conseil d’administration, il n’hésite ainsi pas à suivre Elena Aguila en réhabilitant le front de mer. Une décision qui ne plait pas à tout le monde puisque la femme d’affaires est retrouvée morte sur le perron du Manoir Wayne, consumée de l’intérieur par une drogue nommée Icare. L’inspecteur Harvey Bullock soupçonne rapidement le playboy milliardaire d’y être mêlé. Batman et lui vont alors mener l’enquête, faisant cause commune malgré les doutes qu’ils nourrissent l’un envers l’autre…
« Puisqu’il s’agit de l’Icare, Bullock en fait une affaire personnelle. Pas question que ses émotions troublent son jugement. Je dois résoudre ce mystère avant que Harvey ne fasse une bêtise. »
Si l’album est marqué du sceau d’Anarky, le super-méchant n’intervient que très tard dans l’intrigue de ces épisodes de la saga Detective Comics. En reprenant le flambeau du scénariste John Layman, Brian Buccellato et Francis Manapul, déjà auteurs d’une excellente participation sur Flash, se replongent dans de vieux épisodes pour en extraire quelques idées, comme la drogue Icare ou bien évidemment le criminel anarchiste créé en 1989. Si la révélation sur son identité pourra sembler surprenante et pas forcément raccord avec les premières interventions de l’individu – peut-être à cause d’une écriture par épisode qui laisse place à un peu d’improvisation – les auteurs jouent à fond la carte du Détective, privilégiant l’enquête, le mystère et une vraie trame policière, sans toutefois renoncer à l’action. L’essence même du super-héros est donc parfaitement respectée, tandis que le dessinateur fait une nouvelle fois preuve de sa virtuosité dans le découpage, avec des scènes d’une inventivité stupéfiante. Et le rôle majeur de Bullock, personnage complexe et attachant auquel est donnée une vraie importance dans l’intrigue, fait largement oublier l’absence de l’habituel commissaire Gordon.
Du Batman comme on l’aime, sombre, minutieux et rythmé.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “Batman : Anarky”