Titre : L’Héritage d’Elric
Scénaristes : Fabio Bevilacqua & Sylvain Tastet
Dessinateur – Coloriste : Legruth
Éditeur : Monsieur Pop Corn
Parution : Octobre 2016
Prix : 12€
Dans le royaume Moustache, une princesse attend son aimé, le Prince Charmovitch, dans la très haute tour de son château depuis… sept ans ! « Oh ! Un bruit. Est-ce lui ? » Que nenni, il s’agit du dragon Parkinson qui vient chercher pitance. Heureusement, le Prince arrive à ce moment-là. Ouf, il était temps ! Malheureusement, il tombe sur Bardeur et Mouche, les sbires du dragon, qui l’assomment et gardent son cheval pour le repas. De fait, le Prince est hors course, la Princesse bouffée et nos deux compères croisent un vieux fou, avant de manger et d’aller prendre soins des gencives de leur Maître, qui délire sur la grande et terrible guerre que se sont livrés les scientoloufs et fanatoques pour le trésor d’Elric. Une relique sacrée qui assurerait à son possesseur une domination sans partage sur tout le royaume. Et vous savez quoi ? Grâce à un os de cheval, Bardeur et Mouche trouvent le coffre qui la contient. A partir de là, tout part en sucette ! Ils n’ont absolument pas l’étoffe des héros, par contre ils connaîtront celle de la chaussette… puante d’Elric !
Voilà une histoire qui pue (des pieds) au sens propre comme au figuré ! En préambule, nous pouvons dire que les trois auteurs de Barouf se connaissent bien puisqu’ils ont travaillé ensemble pour le magazine spécialisé Joystick et sont également fans de l’écrivain britannique le plus vendu des « nineties », Terry Pratchett, qui nous a malheureusement quittés l’année dernière. Fabio Bevilacqua et Sylvain Tastet plongent ainsi deux anti-héros dans une quête complètement absurde se déroulant dans un univers médiéval. Ce qui donne un récit d’heroic fantasy truffé de gags complètement déjantés – visuels mais aussi dans le texte – et assez inspiré des Annales du Disque-monde. C’est drôle mais le lecteur pourra être un peu perdu par une multiplicité de situations burlesques qui nuit un temps soit peu à la fluidité de lecture. « Trop de trop tue le trop », c’est bien connu. Cependant, on se marre bien quand même ! La mise en images de Legruth est parfaitement dans le ton et vous fera passer un agréable moment de lecture, sans les odeurs putrides des chaussettes d’Elric ! Ce qui est déjà une très, très bonne chose.
Même si ce premier tome est sympathique et plein de bonnes idées, on attend un peu moins d’éparpillement pour la suite.
Stéphane Girardot
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