- Titre(s) : Héléna
- Scénariste(s) - Dessinateur(s) : Michaël Sanlaville
- Editeur(s) : Glénat
- Parution : Mars 2022
- Prix : 12,50 €
- EAN : 9782344046173
Héléna travaille à la ferme avec son père et souhaite reprendre son activité le moment venu. Cependant, il aimerait qu’elle pense sérieusement à son orientation car il voit bien qu’elle ne s’intéresse pas vraiment aux nouvelles méthodes et à la gestion d’une telle entreprise. Un sujet qui met de la tension dans la relation père/fille. Heureusement, il y a les très bons moments passés avec ses amis pour la vie, Manille, Naël, Toby et Denice, pour penser à autre chose. Après une nouvelle dispute, toujours sur le même sujet, elle finit sa tournée de distribution de lait et s’arrête un instant au bord de la route pour reprendre ses esprits. Non loin de là, un groupe de garçons s’entraîne à la sioule, un jeu ultra-violent où la première règle est qu’il n’existe aucune règle. En leur renvoyant le ballon qui est arrivé à ses pieds, elle assomme littéralement Samy sous les yeux effarés de Matt et Lino. Marco lui propose alors de faire une partie avec eux. Une révélation pour Héléna qui décide de passer le concours d’entrée à l’École Supérieure de Sioule. Mais son paternel ne voit pas cela d’un bon œil et rentre dans une rage folle. Pourquoi ? Malgré cela, Héléna poursuit son objectif.
Après avoir mis en images son amour pour les romans de San-Antonio au travers d’adaptations chez Casterman, Michaël Sanlaville déclare sa flamme aux shōnen par le biais de cette nouvelle série sportive et explosive prévue en trois tomes. Force est de constater que ce premier opus est une totale réussite et met l’eau à la bouche quant à la suite. L’auteur y met en place efficacement les contextes – familial et amical d’Héléna, scolaire des adolescents, sportif – et caractérise tous ses personnages avec précision, ce qui les rend tout de suite très attachants. Pour pimenter le tout, une romance pointe le bout de son nez. De plus, l’idée de la sioule est très bien trouvée. En imaginant ce sport d’une extrême violence et sans règles, qui emprunte autant à la soule – ancêtre du football et du rugby – qu’au futuriste rollerball (apparu dans le film éponyme de Norman Jewison en 1975), l’auteur a en main un élément original qui fait vraiment la différence. L’énergie narrative et graphique transpirent littéralement des planches et fait écho à Lastman dont “Mic” Sanlaville est un des co-auteurs avec Balak et Bastien Vivès. Rajoutons à cela un mystère autour du père d’Héléna, dévoilé en fin d’opus, qui titille franchement le lecteur et nous avons avec Banana Sioule une pépite qui rend « addict » du premier coup ! Bonus de l’édition : une galerie de quatre illustrations fort sympathiques.
Un série qui tabasse comme on les aime !
Stéphane Girardot
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2 Responses à “Banana Sioule #1”