Titre : Nécessité fait loi
Scénaristes : Laurent Galandon & Frank Giroud
Dessinateur : Frédéric Volante
Coloriste : Christophe Bouchard
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Octobre 2016
Prix : 12€
L.S.D. a été manipulé ! En effet, le très brillant et médiatique avocat Léopold Sully-Darmon l’a été dans l’affaire de Zenaib Zaidi qui était accusée de crime contre l’Humanité pour avoir servi dans un camp de prisonniers sous Saddam Hussein. Désormais, il en est convaincu et c’est bien ce qui le gêne car sa carrière pourrait sévèrement en souffrir. Reste à savoir comment et par qui ? Cela le mène à demander un service au commissaire Bonnard, un ami de Fac, qui lui révèle qu’un certain François Boëldieu a rendu visite sept fois à sa cliente durant sa détention. Une piste qui le convainc de se rendre une nouvelle fois en Irak. Cependant, il ne partira pas seul cette fois-ci. L’énigmatique et efficace Branka sera du voyage. Mais avant son départ, il doit mettre Wilhelmina Dor à l’abri car le journaliste Pierre Poljak se fait un peu trop curieux la concernant. Tout comme le passé de l’homme de loi l‘intéresse au plus haut point. L.S.D. aurait-il lui aussi des choses à cacher ?
Après un premier tome de mise en place assez tranquille pour l’avocat Léopold Sully-Darmon, Frank Giroud (Destins) et Laurent Galandon (Le Contrepied de Foé) mettent clairement en difficulté celui que tout le monde connait sous le sobriquet de L.S.D. dans Nécessité fait loi. Non seulement d’un point de vue professionnel puisqu’il a fait acquitter sa cliente sur la base de faux documents, mais aussi personnel car Pierre Poljak découvre certaines choses louches concernant le passé de la star des prétoires. De même que son deuxième voyage en Irak – dont le conflit est plus que jamais en toile de fond – pour les besoins de l’enquête sera beaucoup moins calme ! La trame scénaristique se densifie, se complexifie de belle manière et capte votre attention jusqu’à la fin. Cet album est d’autant plus intéressant que la caractérisation de tous les personnages est bien alimentée au fil des pages. Les scénaristes offrent ainsi un passé à l’homme de loi qui fait apparaître quelques tâches sur son beau costume de chevalier blanc. Et l’ensemble tient vraiment bien la route. Le dessinateur Frédéric Volante (Shahidas) illustre de son trait réaliste et appliqué cet opus où il y a un peu plus de scènes d’action. Le dessin de l’auteur, bien rehaussé par la mise en couleurs de Christophe Bouchard, sert au mieux les intentions des scénaristes.
Un album plus complexe qui augure une suite intéressante.
Stéphane Girardot
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