Titre : La Mystérieuse Odyssée de la clé perdue
Scénaristes : Nicolas Perge & François Rivière
Dessinateur – Coloriste : Casado
Éditeur : Casterman
Parution : Septembre 2017
Prix : 13,95€
Paris dans un livre. Benjamin Blackstone, Lancelot (oui !) Schenbock, l’avocat Sainclair et la chenille d’Alice au pays des merveilles arrivent sans ménagement chez le reporter Joseph Rouletabille afin de lui donner des informations sur Frédéric Larsan. Charmante pendant ce temps, elle, est en train de baver devant les vitrines où la nourriture danse devant ses yeux. À la demande du reporter, Schenbi l’oblige d’ailleurs à regagner le groupe, ce qui ne l’enchante guère. Après quelques instants, Rouletabille remarque la clé pendue au coup du jeune homme et croit reconnaitre celle que Schenbock recherche. À ce moment-là, Benjamin comprend que son ami lui cache bien des choses et qu’il a lui aussi une clé. En effet, ce dernier avait quasiment la même, il connaissait bien son père avec qui il a partagé certains secrets et soupçonne même le Docteur Cornélius Kramm, le voleur de sa clé, d’avoir tué les parents du garçon. Après leur retour à la villa Ithaca et une découverte musicale fortuite de Benjamin, s’engage une traque dangereuse par livres interposés d’un assassin diabolique et imprévisible conçu dans l’esprit de l’écrivain Gustave Le Rouge !
Le cocktail à base de réécriture littéraire servi lors le premier tome nous avait enchantés. Nous avions trouvé cette idée originale et ce second opus ne fait que renforcer notre sentiment. Dans La Mystérieuse Odyssée de la clé perdue, Nicolas Perge et François Rivière (L’attrape-Livres, Villa mauresque, …) nous proposent un excellent set qui mixe L’Odysée d’Homère, la série des Rouletabillle de Gaston Leroux, Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, L’appel du Cthulhu de H.P. Lovecraft, Le cirque du Dr Lao de Charles Finney et Le mystérieux docteur Cornélius de Gustave Le Rouge. Des œuvres présentées visuellement sur le deuxième de couverture et par un texte sur le quatrième. Cependant, il manque la petite référence à L’île du Dr Moreau de H.G. Wells. Ce qui ne gâche en rien l’immense plaisir que l’on a de lire cette nouvelle aventure réellement ahurissante où les scénaristes imposent un rythme narratif très soutenu tout en développant le fil rouge qui préoccupe Benjamin : découvrir la vérité sur la disparition de ses parents. Les nouveautés comme l’enchâssement, les révélations – on apprend pas mal de choses dans cet épisode ! – et la truculence des personnages – Charmante, par exemple, qui comme DeadPool brise le quatrième mur – amplifient cet excellent moment que Casado illustre dans un style des plus personnalisés. Et ce, tant au niveau du trait que de la mise en couleurs qui sont tout à fait en phase avec l’esprit foufou de ces pérégrinations par « plongées littéraires ». D’ailleurs, mention spéciale est donnée au « chara design » très Joker de Cornélius Kramm.
Un très bon second tome et une confirmation de l’excellence de cette série.
Stéphane Girardot
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