Titre : Le Projet Rainbow
Scénariste : Guillaume Dorison
Storyboardeur : Thibaud de Rochebrune
Dessinateur : Patrick Pion
Coloriste : Minte Studio
Éditeur : Les Deux Royaumes
Parution : Décembre 2017
Prix : 13,50€
Après avoir été rapidement formé par les Assassins puis être devenu un espion infiltré chez les Nazis, Eddie Gorm a pu sortir de l’ombre et affronter Kramer qui, grâce à « Die Glocke », une machine conçue par Nikola Tesla, rêve de rassembler des fragments d’éden pour construire des armes miraculeuses. Heureusement, le scientifique a piégé le projet et permet aux Assassins d’en sortir indemnes. Pour un temps seulement, car leur mission est de retrouver le reste des installations nazies pour éliminer tout risque, non sans craindre que leurs supérieurs ne s’y intéressent pour les mêmes raisons…
En mêlant fiction et réalité autour du réel Projet Rainbow imaginé par les Américains durant la seconde guerre mondiale, et en faisant intervenir deux époques en parallèle pour rester dans le ton de la saga Assassin’s Creed, Guillaume Dorison élabore un scénario touffu, dense mais facilement lisible. L’aventure rejoint cette fois davantage les points obligés du titre, ce qui est à la fois un atout et une limite, tant le premier tome était rythmé. On pourra regretter que le changement de dessinateur pour ce volume, sans remettre en question le talent du nouveau venu, qui a su prouver sa qualité sur d’autres séries auparavant, dans un registre souvent différent. Mais Jean-Baptiste Hostache avait su trouver le style parfait, virevoltant et précis, d’une fluidité parfaite, ce qui ne fait qu’accentuer la rigidité du trait de Patrick Pion, qui doit en plus « copier » celui de son prédécesseur et pour qui la comparaison est du coup à son désavantage. Toutefois, cette fin de cycle ouvre de nombreuses pistes pour la suite, tant les possibilités sont grandes pour un tel récit.
Une suite plutôt réussie, mais hélas graphiquement inférieure.
Arnaud Gueury
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