© 2019 Editions Soleil / Quadrants
Titre : Le Mystère de la momie blette
Scénariste : Thierry Gloris
Dessinateur : Emmanuel Despujol
Coloriste : Cyril Saint-Blancat
Éditeur : Quadrants
Collection : Boussole
Parution : Juin 2019
Prix : 14,50€
Après avoir rendu un fier service à Gustave Eiffel sur le chantier de la tour qu’il a conçue pour l’exposition universelle de Paris, les membres de l’agence Aspic reçoivent la visite de la tante de Flora. La vieille dame excentrique, férue de spiritisme, est débordée par les manifestations paranormales qui envahissent sa demeure sur les quais de Bordeaux. Ne pouvant plus trouver de personnel de maison capable de supporter ces intrusions, elle les supplie de venir sur place pour l’aider. Très rapidement, Flora et Hugo constatent que la présence d’une momie égyptienne sème la zizanie. Plus curieux, la jeune femme découvre que c’est sa propre mère qui a choisi d’habiter ce corps blette…
« Je ne sais ni comment ni pourquoi je suis ici. Mais cette demeure appartient à ma famille depuis des générations. Personne n’a le droit de m’en chasser. »
Pour son troisième tome sur la série, Emmanuel Despujol prend de plus en plus ses marques, s’éloignant encore un peu du style graphique initié par Jacques Lamontagne. Si la comparaison n’est pas forcément à son avantage, son trait étant moins réaliste et davantage caricatural dans les « trognes » des personnages, cette aventure spiritique à Bordeaux lui permet de dépeindre sa ville dans des lieux qu’il connait forcément bien, même si l’époque est tout autre. Le prologue autour de la Tour Eiffel est d’ailleurs moins convaincant, avec des cases un peu vides et froides, ce qui est dommage pour une entrée en matière. La suite est heureusement meilleure, avec l’humour dont sait faire preuve Thierry Gloris. Le scénariste étant aussi un spécialiste de la question historique, il profite du voyage des héros pour revenir sur le passé de la capitale girondine pour étoffer cette première partie de diptyque.
Une délocalisation plutôt sympathique de l’agence Aspic.
Arnaud Gueury
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