Titre : Les Lignes de Nazca
Scénariste : Olivier Matejka
Dessinateur – Coloriste : Bruno Issaly
Éditeur : Cerises & Coquelicots
Parution : Janvier 2018
Prix : 15€

Lors d’une première enquête à North Pole Alaska, Barny Petrovski, l’adjoint du shérif, mort accidentellement, a désormais un nouveau chef, Arsènio Mc Doherty. Surnommé « Zoop » par ses anciens collègues de Chicago, l’inspecteur est séduisant mais toujours de mauvaise humeur et sujet à des hallucinations alcooliques. Barny et lui se retrouvent à Nazca, une petite ville du Pérou, par un heureux hasard. Zoop, coincé dans un hôtel miteux, devait atterrir à Rio de Janeiro mais, suite à des problèmes techniques, son avion a dû atterrir et le voilà dans cette bourgade proche du désert. Barny, quant à lui, est enfin en vacances dans le but de visiter les énigmatiques géoglyphes de Nazca. Les deux compères partagent un taxi pour faire des visites culturelles impressionnantes. Voulant survoler les célèbres lignes de Nazca où singe, arbre, condor sont dessinés sur le sol désertique, ils rencontrent un nouvel incident technique et sont dans l’obligation d’atterrir en plein désert où Zoop a une hallucination. Une mystérieuse vieille femme lui crie d’arrêter le Nouvel Ordre ! Zoop, abasourdi, ne comprend pas. Les complications ne font que commencer quand, dès la nuit suivante, une décapotable atterrit dans la piscine de l’hôtel de Zoop avec deux morts et une mallette dans le coffre…

Voici un deuxième tome dynamique où la lecture est loin d’être ennuyeuse. Quel rythme, quel scénario cinématographique ! Après un premier tome racontant leurs déboires au pays du Père Noël, nous retrouvons les deux acolytes sous le soleil et la chaleur étouffante du désert péruvien. Le scénario et les dialogues d’Olivier Matejka sont menés avec brio. Si les enquêtes d’Arsènio & Barny sont sa première série publiée, on constate que l’auteur est fan de cinéma et la comparaison avec l’album paraît en effet évidente. Le célèbre réalisateur Patrice Leconte le reconnaît également dans une postface enthousiaste, cet album se déroule comme un film. Action, dialogues des personnages, travellings, retours dans le temps… Le lecteur se laisse rapidement emporté par l’énergie communiquée par ces 64 pages. Les illustrations de Bruno Issaly sont appropriées à ce dynamisme ! Les dessins sont maîtrisés avec des vignettes remplies d’architecture et de perspectives ou parfois tout simplement un peu moins techniques. Le rythme est bien respecté, les couleurs rappellent la poussière asphyxiante et la tiédeur torride de l’Amérique du Sud. Storyboarder de série de dessin animé, le dessinateur possède de grandes qualités, c’est indéniable !

Un deuxième tome très bien rythmé pour les fans de séries policières où se mêlent mystères, légendes, suspense et réalité. Une série fantastique confirmée par ce second opus dans le catalogue des éditions Cerises & Coquelicots.

Laurence Dhô