
© 2022 Editions Soleil
Titre : Le Ciel des Grands Anciens
Scénariste : Richard D. Nolane
Dessinateur : Manuel Garcia
Coloriste : Dijjo Lima
Couverture : Jean-Sébastien Rossbach
Éditeur : Soleil
Parution : Janvier 2022
Prix : 14,95€
Enseignant à l’université de Harvard, Seth Armitage laisse tout tomber, malgré les recommandations du doyen, pour aider son vieil ami le professeur Tanner, qui réclame sa présence d’urgence en Mongolie. Radié et moqué pour ses recherches sur des civilisation antiques, son mentor est porté disparu mais, à force d’insister, Seth retrouve sa trace près d’un mystérieux temple. Hormis le suicide de Tanner, aucun souvenir ne lui restera des jours suivants. De retour aux Etats-Unis avec un étrange tatouage dans le dos, pas une université ne souhaite l’embaucher. Hormis une, peu prestigieuse, celle de Miskatonic à Arkham, Massachusetts. Accueilli les bras ouverts, il fait successivement connaissance du doyen, de la journaliste Skylark Duquesne et d’un correspondant du quotidien, Howard Lovecraft…
« Comme partout en Nouvelle-Angleterre, les émanations d’un passé vieux de tant d’éons qu’il a disparu de la mémoire des hommes. Enfin, plutôt de l’immense majorité d’entre eux, alors qu’un oubli total aurait été salutaire pour tous… »
Richard D. Nolane ne cache pas l’ambition de brasser les thèmes chers à l’écrivain H.P. Lovecraft dans cette série qui multiplie les références à son œuvre, le faisant même intervenir comme un personnage à part entière. Plutôt que d’adapter une nouvelle fois ses romans, l’idée est plutôt bonne car cela permet de renouveler ces récits sans dénaturer leur essence. On peut par contre regretter que l’action mette un peu de temps à démarrer, tout le périple du héros en Asie étant bien moins intéressant que son arrivée à Arkham. Car c’est bien la mythique université Miskatonic que l’on attendait de découvrir, plus qu’une mésaventure qui aurait pu être relatée dans un rapide flashback. Autant dire que ce premier tome a des allures de longue introduction et que seule la suite confirmera ou non la qualité de cette production parfaitement mise en scène par Manuel Garcia. Le dessinateur s’y entend pour créer des ambiances inquiétantes, que la colorisation de Dijjo Lima appuie parfaitement, dans des rues enneigées, des bibliothèques sombres ou des bureaux encombrés.
Une mise en route un peu lente mais qui donne envie d’en voir plus.
Arnaud Gueury
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