Titre : Archangel
Scénaristes : William Gibson & Michael St. John Smith
Dessinateurs : Butch Guice, Al Barrionuevo & Wagner Reis
Encreur : Tom Palmer Jr
Coloristes : Wes Dzioba & Diego Rodriguez
Éditeur : Glénat
Collection : Glénat Comics
Parution : Avril 2018
Prix : 19,95€
2016. Alors que le monde entier subit les conséquences de décisions catastrophiques et de conflits nucléaires, une unité profite d’une formidable invention pour voyager dans le passé. Mais le président américain et son fils l’utilisent en priorité à leur profit pour modeler un monde dans lequel rien ne leur échappe. Une scientifique du projet décide alors de passer à l’action. 1945. Un agent du renseignement britannique enquête sur l’apparition d’avions inconnus dans le ciel de Berlin et un pilote ayant survécu au crash. L’avenir de l’humanité va se jouer sur deux époques…
« Vous êtes un physicien qui s’apprête à corrompre toute une démocratie juste pour que le président et junior puissent tout foutre en l’air une fois de plus. Ils vont déglinguer tout un autre monde, si on les laisse faire. »
Projet destiné en premier lieu au cinéma, Archangel a finalement pu se concrétiser en bande dessinée sous l’impulsion de ses deux créateurs, le célèbre écrivain de science-fiction William Gibson et le comédien et scénariste Michael St. John Smith. Ensemble, ils imaginent une aventure fantastique empruntant à différents courants et thèmes, comme l’uchronie ou le voyage dans le temps. Il aurait hélas fallu laisser un peu plus de temps aux auteurs pour développer leur univers, plein de bonnes idées n’ayant pas la place pour être exploitées au mieux et de personnages prometteurs qui restent coincés à un niveau manichéen. On ne peut donc qu’imaginer ce qu’aurait pu être le récit si les héros avaient pu gagner en épaisseur dans la durée et dans un contexte plus poussé. Malgré tout, la lecture reste fluide et énergique, brillamment portée sur la quasi-totalité de l’album par le dessin de Butch Guice, toujours aussi réaliste et dynamique. Pour peu qu’on lui donne de quoi bien faire, l’artiste américain parvient encore une fois à tirer son épingle du jeu.
Un one shot particulièrement prometteur qui n’a pas eu l’espace qu’il méritait pour développer ses idées.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “Archangel”