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Titre : Les Jumeaux célestes
Scénariste : Thilde Barboni
Dessinateur – Coloriste : Emmanuel Murzeau
Éditeur : Sandawe
Parution : Février 2016
Prix : 13,99€

Kristina et François sont dépassés par la situation. Après les événements de San Andreas qui ont causé la mort d’Aline de Winter, ils ne savent pas quoi faire avec celle qu’ils ont appelé Eva. Doivent-ils la livrer aux autorités ou la cacher comme le souhaitait la mère de Kristina ? Ils sont déstabilisés par son comportement biomimétique et ses capacités psychiques. Dés lors, le jeune paléontologue décide de faire appel au collaborateur d’Andrew Laing, l’exobiologiste Scott Brice. Ce dernier est complètement fasciné par cet être venu d’ailleurs. Les militaires quant à eux sont sur les lieux de l’explosion où ils essayent de comprendre les faits. Mais leurs ordres sont contradictoires. Ils doivent à la fois sécuriser le site et se concentrer sur la chimère échappée de leur laboratoire, surnommée l’Ange, dont les exactions sont largement diffusées sur le net. Le temps des réponses est venu. Êtes-vous prêts à les entendre ?

Thilde Baboni (Monika) développe dans Les Jumeaux célestes les bases de l’histoire introduites dans le premier tome. Et force est de constater que la théorie proposée par la scénariste est vraiment intéressante mais surtout bien amenée. En effet, le postulat de départ fait partie de ceux développés – à droite et à gauche – avec plus ou moins de crédibilité sur l’origine de l’Humanité et la manière dont l’auteure l’aborde vous entraînera aisément dans son sillage. Le rythme de narration imprimé est d’ailleurs nettement plus élevé que dans le précédent opus du diptyque. Tout simplement parce que non seulement il y a des rebondissements mais des réponses sont apportées par le truchement des démiurges venus d’une autre galaxie. Pire encore, ils constatent leur échec et concluent sur un fait des plus réalistes : l’Homme est le pire ennemi de l’Homme. L’ambiance étrange qui se dégage au fil des pages est bien retranscrite graphiquement par Emmanuel Murzeau (Northmen). Le style du dessinateur ainsi que la mise en couleurs associée pourront surprendre mais l’ensemble sert au mieux le récit.

Un diptyque qui interpellera de nombreux lecteurs. Fans de fantastique ou pas !

Stéphane Girardot