Titre : Les Déserteurs
Scénariste : Christophe Bec
Dessinateur : Erion Campanella Ardisha
Coloriste : J. Nanjan
Couverture : Bertrand Benoît
Éditeur : Soleil
Collection : Anticipation
Parution : Avril 2019
Prix : 14,95€
XXIIIème siècle. L’humanité a fait connaissance avec une race extraterrestre belliqueuse, les « Mantas ». Envoyés en éclaireurs pour établir un contact avec un vaisseau apparu dans la voie lactée, les premiers hommes ont vite découvert les pouvoirs redoutables de ces aliens gigantesques aux terribles pouvoirs psychiques, avant qu’ils ne viennent démontrer leur puissance sur Terre. Dans l’impossibilité de les approcher sans mourir, les nations se sont associées pour mettre au point des androïdes de combat capables de s’adapter à toutes les situations. Pour mettre un terme à la guerre, ceux-ci sont envoyés sur la planète Gylippe 7 pour mener une attaque d’envergure contre les Mantas…
« Si on y réfléchit, cela est tout à fait implacable… Ils n’ont pas d’état d’âme. Ils ne refusent l’exécution d’aucune mission, même suicide. Et jamais de rébellion. »
Après un premier cycle de quatre albums inégal mais agréable à suivre, qui brassait une même thématique générale mais des sujets différents, Androïdes poursuit son exploration de la psyché robotique sous l’angle de la science édictée par Isaac Asimov. Christophe Bec fait, lui, le choix de suivre deux androïdes déserteurs, fuyant les combats dans lesquels ils sont envoyés sans qu’on leur laisse le choix puisque telle est leur raison d’exister. Si on peine un peu à saisir comment cette révolte naît dans leurs circuits, au beau milieu d’une guerre qui fait rage, implique de nombreux protagonistes (les humains chargés de les retrouver, les autres androïdes, les Mantas, etc.) et fait se demander qui pourchasse qui, cette quête d’identité, pas nouvelle mais bien menée, tient très bien la route le temps d’un album qui rappellera immanquablement d’autres essais du genre (I, Robot, Chappie, Starship Troopers…). Au dessin, Erion Campanella Ardisha a un sacré défi à relever avec tous les éléments que son scénariste a imaginé pour lui, dont il se tire avec élégance et efficacité. Le dessinateur use de beaux effets visuels et d’un trait réaliste qui convient parfaitement au genre.
Un tome un peu complexe mené par un narrateur hors-pair.
Arnaud Gueury
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