Titre : Darwin
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Alain Brion
Couverture : Bertrand Benoit
Éditeur : Soleil
Collection : Anticipation
Parution : Mai 2021
Prix : 15,50€
Février 2073. Une équipe internationale d’astronautes travaille au sein d’une base lunaire pour faire avancer la recherche, lorsque l’apparition d’un astéroïde non répertorié bouleverse les plans. Non détecté jusque-là de manière incompréhensible, sa trajectoire menace la Terre. Sans pouvoir réagir, l’humanité est condamnée à un cataclysme d’ampleur biblique. Pour les astronautes, la fin des communications empêche de savoir si des survivants ont peu en réchapper. Or, un douteux accident a tué quatre des leurs et endommagé leur ferme. Leur avenir en péril, ils décident d’envoyer un androïde sur Terre pour ramener du matériel. Pendant le périple de Darwin en terre maudite, les morts vont continuer de manière inquiétante sur la base…
« Docteur Chichkina? Me recevez-vous? J’espère que ce message vous parviendra. Après un atterrissage catastrophique, j’ai pu prendre contact avec des humains survivants. Mais cela ne s’est pas très bien passé. »
Quand l’exceptionnel dessinateur de la série Excalibur – Chroniques s’attaque à un récit de pur anticipation, on ne pouvait qu’espérer un album graphiquement magnifique, ce qui est sans aucun doute le cas. Par sa palette graphique, Alain Brion enchaine les plans somptueux. Très inspiré, ce sont presque des peintures qui s’offrent aux yeux ébahis des lecteurs. De la froide base lunaire aux décors d’une Terre ravagée, les décors se suivent avec la même réussite. Les effets saisissants appuient un scénario plus classique, peut-être moins axé sur les androïdes que d’autres tomes de la série, qui savaient mieux interroger sur la notion d’homme artificiel, ses paradoxes et ses réflexions sur l’humanité et l’âme. Pour autant, l’angoissant huis-clos de la base lunaire, avec sa succession d’accidents et de morts, mêlé à l’aventure de Darwin parmi les ruines et les survivants belliqueux, offre de bons moments et des surprises bien dosées.
Un album graphiquement éblouissant pour une aventure rythmée et bien construite.
Arnaud Gueury
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