Titre : Le Syndrome de Maracamba
Scénariste : Iouri Jigounov
Dessinateur – Coloriste : Chris Lamquet
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Octobre 2018
Prix : 12,45€
Grâce à son secrétaire à la Sécurité Intérieure, le Président des États-Unis est tranquille et son deuxième mandat lui est pratiquement acquis. Martin Cox devient alors très important dans le gouvernement américain en obtenant de contrôler l’ensemble des services fédéraux de renseignements. Et c’est le fait que ce dernier puisse être rattrapé par son passé de trafiquant d’armes qui vaut à Alpha d’être au cœur de cette machination où tout le monde veut sa peau. C.I.A., F.B.I. et même le président russe et son directeur du F.S.B. décident de donner un discret coup de main à leur « associé » quelque peu déstabilisé. Une situation qui risque d’être dangereuse pour la suite de leur entreprise commune. Et ce n’est pas tout car la sensuelle et énigmatique Scala, envoyée au départ par la C.I.A. avec ses équipes afin d’éliminer purement et simplement Dwight Delano Tyler, a décidé de jouer sa carte en solo. Enfin… avec l’aide de son ami Jorge, milliardaire et roi des trafics en tous genres. C’est d’ailleurs sur son île paradisiaque de Maracamba que tout va se jouer pour Alpha, plus ou moins retenu prisonnier par la tueuse.
Cinq ans se sont écoulés entre Petit tour avec Malcolm et Le Syndrome de Maracamba qui est le troisième tome de la seconde saison de la série Alpha. Autant vous dire d’emblée qu’il est nécessaire et indispensable de les relire afin de bien se remettre dans le bain de cette machination aux multiples rebondissements et nombreux intervenants – trop ? – dans laquelle Iouri Jigounov (XIII) a fourré Dwight D. Tyler. Et la situation ne s’améliore guère pour lui puisqu’il est aux mains de Scala qui change les règles du jeu. D’ailleurs, la première planche de l’album est très trompeuse et le dénouement final surprenant. Trahison, jeu d’agent double, manigances politiques, jeu de pouvoir, coups de théâtre, amoureux éconduit, rythme narratif élevé, rien ne manque ! Le scénariste n’épargne rien à son héros qui, lui, ne se laisse pas faire, loin de là ! Les fans seront ravis de le retrouver mais ne seront pas soulagés car Alpha n’est pas encore sorti d’affaire. Il se pourrait même que ce soit encore pire qu’au début du complot dont il est le bouc émissaire. La réponse n’est pas au bout du triptyque comme on aurait pu le penser. Une manne pour Chris Lamquet (Alvin Norge) qui assure désormais en solo le dessin et les couleurs. La prestation graphique de ce dernier est complètement dans l’esprit.
Non, ce n’est pas la fin de la cavale pour Alpha. Gageons qu’il ne faudra pas attendre trop longtemps pour lire la suite.
Stéphane Girardot
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