
© 2016 Sandawe
Titre : En route pour le Nord !
Scénariste : Francesca Santi
Dessinateur – Coloriste : Giulio Zeloni
Éditeur : Sandawe
Parution : Septembre 2016
Prix : 12,90€
1875, Juneau en Alaska. Une mine vient de s’effondrer sur un groupe de scientifiques mené par Ark Keaton. Ces derniers viennent de mettre à jour une découverte mystique que des tribus indiennes préservent et dissimulent depuis des générations. Le lendemain à Lakewood dans le Colorado. Buddy et sa bande embête – comme souvent – Alo qui s’en sort grâce à la double intervention de Jonathan Swift – le vautour du journaliste Joshua Templeton – et du vent qui lui parle fréquemment, un pouvoir qu’il ne comprend pas toujours. Alo est jeune un indien qui a été adopté par l’inventeur Henri Dulac. D’ailleurs rejoint par sa sœur Léa, ils partent retrouver celui qu’ils appellent également grand-père pour assister aux essais de sa dernière création. Une prestation catastrophique où il est abordé par trois agents du gouvernement : John Webb et les jumeaux, Keith et Cora Lewis. Ils ont besoin de lui pour sauver Ark Keaton. Alo, sous l’influence de Templeton, décide de suivre Henri car il n’a pas confiance en ces « agents ». Léa a la même idée. Un très dangereux périple, au-dessus duquel plane la menace d’un groupe éco-terroriste nommé « Les Émissaires du vent », commence.
Mais que voilà une aventure intéressante et vraiment sympa ! La scénariste Francesca Santi (Loumyx), outre le fait de mettre en place un fil rouge pour sa série avec la mission de sauvetage du scientifique Ark Keaton, développe un récit bien plus dense qu’il n’y parait. Un savant mélange où à la quête s’entrecroisent un secret indien emprunt de mysticisme, les passés troubles de deux inventeurs, le pouvoir d’un jeune indien à qui le vent parle, des « soi-disant » agents gouvernementaux assez étranges et des actions sanglantes proférées par terroristes écologiques, « Les Émissaires du vent ». L’ensemble vous entraînera sans mal aux côtés d’Alo et Léa dans ce voyage initiatique aux multiples embûches allant du Colorado jusqu’en Alaska. De plus, la période choisie permet d’intégrer certaines références à des personnages connus comme Buffalo Bill. Mais au fait, qu’y a-t-il dans la mine ? Le dessinateur transalpin Giulio Zeloni, avec lequel Francesca Santi a déjà collaboré pour Le Désir (Une histoire finaliste du Prix Raymond-Leblanc en 2010), en est le maître d’œuvre graphique. L’auteur insuffle une belle énergie au récit avec un dessin très dynamique, un découpage assez serré et une mise en couleurs aux nuances complètement Far West. Au final, c’est tout à fait le genre de mission auquel James West et Artemus Gordon auraient aimé prendre part.
Un premier tome très intéressant et distrayant qui donne vraiment envie de lire la suite. A suivre !
Stéphane Girardot
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