Titre : Le Collecteur d’âmes
Scénariste : Gonzalo Torné
Dessinateur : Sergio Sandoval
Coloriste : Mado Peña
Éditeur : Paquet
Parution : Décembre 2018
Prix : 14€
Autrefois, Euraclea était une terre paisible… jusqu’à l’arrivée des Hommes qui débarquèrent à bord de navires par milliers et conquirent le monde. Ils fondèrent trois grandes cités : Ansburg, Pedrabruna et Gorjablanca. Puis fut le temps de la guerre contre les Druides qui dévastèrent tous sur leur passage. Le salut des Hommes ne vint que lorsque leurs ennemis fuirent sans aucune raison. La Garde Blanche fut alors créée pour garantir la paix à Euraclea. Elle dura des siècles jusqu’à ce qu’une guerre fratricide entre Ansburg et Pedrabruna éclata. Il en émergea un grand roi, pacificateur, qui mit fin au conflit en offrant ce que l’on appelle désormais « la Paix du Roi errant ». À la veille d’un mariage qui doit consolider cette paix si fragile, le corps d’élite de la Garde Blanche dirigé par le célèbre Bernat de Cors est envoyé en mission de reconnaissance et de maintien de l’ordre dans les lointaines terres des marais. Mais elles recèlent des puissances insoupçonnées qui pourraient compromettre la paix et réveiller une guerre plus ancienne que les Hommes.
« Nous avons besoin du collecteur d’âmes… Alma Cubræ… Alma Cubræ… »
À l’origine du projet se trouvent les frères et sculpteurs Angel et Jordi Rodriguez de la compagnie de spectacles… Alma Cubrae ! Passionnés de reconstitutions historiques costumées, ils imaginent cette histoire afin de créer un univers médiéval-fantastique. Ils confient cette adaptation BD à Sergio Sandoval et Gonzalo Torné qui nous entraînent dans cet univers avec plus ou moins de succès. Dans ce premier tome, Le Collecteur d’âmes, dont le titre est d’ailleurs une alléchante promesse de lecture, le scénariste met en place et présente le contexte et les personnages de l’histoire. L’ensemble forme un récit bien fourni, mais une deuxième lecture de l’album est nécessaire pour bien intégrer les nombreux personnages et le contexte complexe mis en place qui ne nous permet pas encore de comprendre le titre de ce premier tome. Les flash-backs n’arrangent pas ces difficultés puisqu’ils arrivent sans prévenir et sans liens compréhensifs avec le présent. L’univers est tout de même et d’ores et déjà très bien installé dans le récit. Côté dessin, Sergio Sandoval s’en donne à cœur joie en créant avec brio le monde médiéval et ses caractéristiques. Les paysages et les cités sont remarquables avec un petit côté futuriste pour les cités de Gorjablanca et d’Ansburg. Les personnages sont réalistes mais ils manquent de personnalité distincte, aucun ne sortant véritablement du lot. Mado Peña achève le travail et donne à cette histoire son ambiance moyenâgeux et fantastique, et laisse planer le mystère… En espérant y voir plus clair dans le tome 2.
Alma Cubræ est une bonne création originale dont la générosité de son univers ne permet pas une vision aisée et rapide des intrigues et des enjeux. Le tome 2 sera peut-être plus compréhensible…
Geoffray Girard
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