Titres : Tome 1 & Tome 2
Scénariste – Dessinateur : Takeshi Obata
Éditeur : Kazé Manga
Collection : Shônen Up!
Parution : Juin & Juillet 2014
Prix : 6,99€
Le soldat Keiji Kiriya se réveille en sueur après un cauchemar qui lui a semblé bien réel. L’impression d’être mort sur le champ de bataille contre les Mimics, ces extra-terrestres qui ont attaqué la Terre quelque années plus tôt, lui laisse une désagréable impression. Tout comme cette sensation de revivre la journée précédant un assaut d’envergure. Mais Keiji est vite renvoyé à la réalité, avec les préparatifs du combat. Seule la présence sur la base de Rita Vrataski, un soldat d’élite surnommé la Full Metal Bitch, le trouble au plus haut point, comme s’il l’avait déjà rencontrée. Le lendemain, son unité part sur le front. Et Keiji tombe rapidement, aux côtés de ses compagnons. Puis il se réveille. La veille. Cette fois, il en est sûr, il est bien mort. Mais comment échapper à ces boucles temporelles ? Pourquoi les Mimics commencent-ils à s’intéresser à lui ? Et, finalement, n’a-t-il pas la clé pour mettre fin à la guerre ?
Cette adaptation du roman de Hiroshi Sakurazaka bénéficie de deux formidables atouts pour s’illustrer sur le devant de la scène manga. D’une part, grâce au talent de Takeshi Obata, dessinateur de hits tels que Death Note, Bakuman ou Hikaru no Go, qui suit avec beaucoup de fidélité les grandes lignes du livre et le storyboard de Ryosuke Takeuchi. Mais surtout, il suit de peu l’arrivée sur les grands écrans du film porté par Tom Cruise et Emily Blunt sous le nom de Edge of Tomorrow. Une grosse production réussie, une star hollywoodienne au top et le projet de départ prend une toute autre ampleur. Mais, plus qu’une opération médiatique, Kazé propose une mini-série en deux tomes de grande qualité. Le scénario, brillant malgré une conclusion un peu bâclée, laisse peu de place à l’humour ou la fantaisie. Le mangaka insiste donc sur son style le plus sombre avec la précision et le réalisme qu’on lui connait. Grâce à un sujet fort et deux personnages principaux intéressants, il se montre à la hauteur et prouve que l’anticipation a sa place dans la bande dessinée japonaise.
Un diptyque prenant qui tient en haleine jusqu’au bout.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “All you need is kill #1-2”