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Titre : X-Men d’hier
Scénariste : Brian Michael Bendis
Dessinateur : Stuart Immonen
Encreurs : Wade Von Grawbadger & Craig Yeung
Coloristes : Marte Gracia & Jason Keith
Éditeur : Panini Comics
Collection : Marvel NOW!
Parution : Mars 2014
Prix : 14,95€

Les choses ont franchement dégénéré depuis la nouvelle apparition du Phénix, la force cosmique qui a pris possession de plusieurs mutants. Cyclope a tué son père spirituel, Charles Xavier, et pris la tête d’un groupe de mutants rebelles, en chasse de nouvelles recrues, tandis que ses anciens compagnons commencent à se résoudre à devoir l’éliminer. Mais le Fauve, qui subit une nouvelle mutation pouvant le terrasser, sait qu’il en sera incapable. Aussi se résout-il à la dernière extrémité : perturber le continuum espace-temps en retournant dans le passé pour chercher les jeunes X-Men originaux. En les mettant face à leur destin, peut-être auront-ils une chance de ne pas sombrer. A moins que Cyclope, face à son double idéaliste, prenne conscience de ses actes…

Les récentes parutions centrées sur les célèbres mutants ont eu tendance à partir dans tous les sens, quitte à bousculer les personnages. Les plus intransigeants des lecteurs auront même eu du mal à se faire aux décisions des auteurs, qui ont plus que chamboulé le personnage de Cyclope. S’il est parfois un peu lisse face à d’autres, ce changement de personnalité a été un peu abrupt et excessif. Aussi Brian M. Bendis, en s’attaquant au relancement de la série, fait le choix d’intégrer les premiers X-Men à ces nouveautés, pour peut-être aplanir les événements et repartir sur de meilleures bases. Cette confrontation – avec le retour de Jean Grey et les face-à-face entre Cyclopes, Icebergs et Fauves – est plutôt agréable. Le scénariste entretient une tension palpable, sur fond d’apocalypse des mutants, tout en rendant hommage aux débuts de la sage et certains passages mythiques. L’excellent dessin de Stuart Immonen contribue également à ce que ce titre se lance bien, avec un potentiel important si les choix restent toujours les bons.

Une révolution qui pourra rattraper une évolution pas toujours judicieuse.

Arnaud Gueury