Titre : Paradis Express
Scénaristes : Ron Marz & Jay Stephens
Dessinateurs : Liam Sharp, Eduardo Risso & Bernie Wrightson
Coloriste : Chris Chalenor
Éditeur : Soleil
Collection : US Comics
Parution : Avril 2012
Prix : 13,95€
Une mission de sauvetage est organisée au dessus d’Europa, le satellite de Jupiter sur laquelle la compagnie Weyland-Yutani finance des recherches sur la faune. Dans l’immense tunnel reliant la surface à une station orbitale, l’ascenseur est bloqué avec à son bord le Dr Negshin, récemment revenu de mission. Plusieurs hommes et femmes descendent pour comprendre le problème lorsqu’ils se retrouvent nez à nez avec une espèce xénomorphe inconnue. Contraints de descendre vers le sol pour éviter de ramener la créature au vaisseau, les survivants ont peu d’espoir…
Ce deuxième recueil d’histoires dédiées aux Aliens comprend trois récits, le principal étant entièrement réalisé par Liam Sharp (Gears of War). En une quarantaine de pages, il offre une aventure intimiste, très réduite dans le temps et l’espace puisque circonscrite presque intégralement en un seul lieu clos. Si elle ne présente rien de bien neuf, puisque aucune nouveauté ou idée inédite ne vient la renforcer, c’est davantage le style graphique qui se révèle plaisant. Très angoissantes, les couleurs employées entraînent un certain malaise et renforcent la sensation de claustrophobie. Très habile, l’auteur utilise peu de nuances et n’hésite pas à varier les couleurs franches voire criardes d’une case à l’autre. Une colorisation à l’ancienne qui fonctionne parfaitement. Le récit suivant est plus ancien puisque les excellents Ron Marz et Bernie Wrightson l’ont publié en 1986. Plus surprenant et plus poignant, possédant le trait toujours si précis et évocateur du dessinateur, il ne possède aucun dialogue, uniquement un témoignage en voix off qui retrace une action passée. Enfin, le dernier permet d’apprécier le passage d’Eduardo Risso sur la saga, avant 100 Bullets, son œuvre la plus emblématique. Si son graphisme n’a pas la même qualité, sa maîtrise des ombres et des contre-champs fait déjà merveille dans quelques cases saisissantes. Le scénario de Jay Stephens, lui, montre un groupe d’adolescents en proie à un Alien solitaire et vieillissant, sorte de version futuriste d’un slash movie.
Avec trois histoires pour le prix d’une, cet album comblera les fans du monstre.
Arnaud Gueury
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