
© 2019 Editions Soleil
Titre : L’Origine du mal
Scénariste : Jean-Luc Istin
Dessinateur : Philippe Vandaële
Coloriste : Digikore Studios
Éditeur : Soleil
Collection : Anticipation
Parution : Novembre 2019
Prix : 15,50€
La situation dans le cœur de Londres ne prend évidemment pas la direction la plus optimiste. Le problème des morts revenant à la vie n’a toujours pas de solution et l’origine de l’épidémie reste à découvrir. Si Sam Gibbs avait pu comprendre qui se cachait derrière le phénomène, sa mort et la disparition de son téléphone portable n’ont pas permis à Alice Matheson de l’apprendre. Pire, la présence de la police au sein de l’hôpital et les doutes de son supérieur l’ont forcée à prendre des risques pour assouvir ses pulsions en toute discrétion. Alors que des souvenirs oubliés de son enfance lui reviennent, la vitesse croissante de la propagation vont également finir de la convaincre de trouver la source au plus vite…
« J’analyse la situation. Elle n’est pas à mon avantage. Si Kitson apprend que je tue des patients en phase terminale, je l’aurai sur le dos jusqu’à ce qu’il m’enferme. »
Bien qu’agréable à suivre tout au long des six tomes, la série aura constamment eu le cul entre deux chaises, trouvant difficilement sa voie parmi les autres innombrables récits de zombies. Depuis le début, Jean-Luc Istin et ses collègues scénaristes auront au moins eu le mérite d’essayer de prendre une voie nouvelle, à mi-chemin entre le récit hospitalier et l’aventure survivaliste réaliste. Si parfois les réactions des personnages clochaient et qu’on ne comprenait pas toujours pourquoi l’hôpital laissait autant circuler de protagonistes dans de telles conditions à l’intérieur comme dans ses alentours, l’habileté et l’expérience des auteurs a permis de s’attacher à l’histoire et à une héroïne pourtant détestable. L’attente de ce dernier opus aura été longue mais le travail de Philippe Vandaële méritait l’effort. Magnifié par une très belle colorisation, son trait précis appuie à merveille l’expressivité de ses personnages, tous très différents les uns des autres. Si on aurait pu souhaiter voir l’aventure se poursuivre comme il en avait été question au lancement – la mention « saison 1 » étant toujours présente au dos – contentons-nous d’une vraie conclusion, satisfaisante et complète.
La fin d’une série intrigante, parfois déstabilisante mais sympathique.
Arnaud Gueury
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