
© 2016 Editions Soleil
Titre : Les Obsessions de Sam Gibbs
Scénaristes : Jean-Luc Istin & Stéphane Betbeder
Dessinateurs : Lucio Leoni & Emanuela Negrin
Coloriste : Digikore Studios
Couverture : Živorad Radivojević
Éditeur : Soleil
Collection : Anticipation
Parution : Septembre 2016
Prix : 14,95€
Dans l’apocalypse qui s’est abattue sur l’hôpital, un homme semble presque évoluer dans son monde : Sam Gibbs. Cet agent hospitalier ordinaire, un peu lourdaud, cache en effet beaucoup de choses à ses collègues, notamment un amour à sens unique pour l’infirmière Shirpa Rays, qu’il observe de très près à son insu. Mais c’est aussi un geek fana de jeux vidéo pour qui les zombies n’ont aucun secret. C’est donc sans hésiter qu’il plonge au troisième sous-sol pour sauver l’objet de ses désirs tout en massacrant quelques morts ressuscités. Coincé dans un lieu exigu, Sam va peu à peu dévoiler sa vraie nature dans des conditions extrêmes…
Depuis son premier tome, il est difficile de se faire un avis vraiment tranché sur cette série. En voguant entre deux eaux, et en tentant de ne pas trop ressembler aux autres histoires de zombies, Alice Matheson peine un peu à trouver son style même si tout fonctionne globalement assez bien. Cet épisode montre même quel pourrait être sa particularité – à condition que tout ne s’arrête pas au prochain et qu’une saison 2 soit effectivement programmée – en se concentrant presque intégralement sur un personnage secondaire, l’héroïne n’intervenant que peu et tardivement. Par l »intermédiaire de Sam Gibbs, Stéphane Betbeder et Jean-Luc Istin jouent avec les codes du genre et les remarques qui sont souvent faites au sujet des morts-vivants, bien que la satire aurait pu être plus poussée si le récit ne se voulait pas aussi réaliste. Visuellement, la série reste dans les codes établis par Philippe Vandaële, avec un trait précis, expressif et centré sur les protagonistes. Le duo italien composé de Lucio Leoni et Emanuela Negrin, capable de s’adapter à tous les registres, du plus humoristique (L’Instit Latouche) au plus historique (Oracle), offre un très beau travail, réalisé avec soin et talent.
Un tome qui se détache un peu de la trame principale… pour mieux y revenir ?
Arnaud Gueury
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