Titre : Agent 47 – Birth of the Hitman
Scénariste : Christopher Sebela
Dessinateurs : Jonathan Lau & Ariel Medel
Coloriste : Carlos Valles
Éditeur : Mana Books
Parution : Février 2019
Prix : 15€
1989. Deux destins se croisent quand une adolescente perd ses parents dans l’explosion de leur voiture, éliminés pour avoir un peu trop combattu une entreprise pharmaceutique responsable de la mort de leur fils. Les poseurs de la bombe, deux clones, sont issus des expériences d’un mystérieux institut qui les ont créés et élevés pour en faire des tueurs parfaits, sans émotion ni remords. Pourtant l’un d’eux, le sujet 47, s’interroge de plus en plus sur sa vie et ses actes, un écho qu’il trouve chez le sujet 6. Ensemble, ils vont tenter de recueillir des informations et, au fil des années, préparer la destruction de l’Institut. Pendant ce temps, l’orpheline Diana Burnwood grandit avec la rage au ventre et la vengeance comme seul sentiment, et grimpe les échelons du crime organisé tout en suivant une scolarité presque normale…
« Regarde autour de toi alors que nous partons, frère. Pour que tu te souviennes d’à quel point c’est froid et vide, même quand tu es entouré de tes frères, les sujets. De comment notre père nous regarde, derrière une vitre, comme si nous étions ses possessions. »
Plutôt qu’une aventure inédite, Christopher Sebela (Dead Letters) se voit offert la possibilité d’imaginer une préquelle à l’histoire du célèbre Agent 47, tueur emblématique de la saga de jeux vidéo Hitman. Loin de se consacrer uniquement aux jeunes années de l’assassin au crane rasé et au code-barres tatoué, il raconte également la vie tourmentée et dramatique de la jeune Diana Burnwood, celle qui deviendra son agent de liaison au sein de l’ICA. Ce récit en parallèle permet de développer les deux personnages et leurs tourments dans l’univers du crime organisé, l’un cherchant la liberté qu’il n’a jamais connue depuis sa « création », l’autre expurgeant sa colère en dirigeant un petit empire. Plutôt habile et plus profond qu’on ne l’aurait imaginé, loin d’être une banale déclinaison d’une licence à succès, cet album est donc une belle surprise, porté par ailleurs par le dessin très agréable d’Ariel Medel après le prologue de Jonathan Lau (Peter Cannon). Dynamique et enlevé, son trait supporte aussi bien les nombreuses scènes d’action que les rares moments calmes.
Un album bien réalisé qui plaira forcément aux fans de la saga mais pourra aussi intéresser les simples amateurs de récits musclés.
Arnaud Gueury
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