Titre : La Fin et tout ce qui s’ensuit
Scénariste : Matt Fraction
Dessinateur – Coloriste : Terry Dodson
Encreuse : Rachel Dodson
Éditeur : Glénat
Parution : Janvier 2021
Prix : 19,95€
Si Claire Connell a bien transmis quelque chose à son fils, c’est sa passion des livres, en particulier les aventures d’Adventureman, un justicier de pulp dont l’histoire n’a jamais eu de conclusion, ce qui frustre le jeune garçon. Pas de quoi déranger sa mère, qui n’aime rien d’autre que le calme de sa vieille librairie, rarement dérangée par un visiteur. C’est pourtant l’apparition d’une belle femme distinguée qui va la sortir de sa torpeur, si étrange qu’elle croirait l’avoir rêvée si elle n’avait pas reçu un vieux livre de ses mains. Cet ouvrage inédit lié à Adventureman pousse Claire à en découvrir l’origine, l’adresse de l’éditeur la menant à un ancien immeuble gigantesque qu’elle n’avait jamais remarqué…
« Parfois, nos histoires préférées n’ont pas droit à une fin. Parfois, les choses cessent, et c’est tout. C’est la fin de ses aventures. Pas des nôtres. »
En rendant un bel hommage aux pulps de sa jeunesse et en mêlant fiction et réalité dans un entre-deux assez palpitant, Matt Fraction n’innove pas réellement, puisque beaucoup d’autres ont également tenté le même exercice. Mais cela fonctionne immédiatement, tant son récit multiplie les clins d’œil et les références tout en mettant beaucoup de modernité dans son univers. Ce premier tome peut aussi sembler un peu confus à première vue, puisque de nombreux éléments sont imbriqués, d’autres juste présentés en attendant leur tour, et que la galerie de personnages est extrêmement impressionnante (l’équipe d’Aventureman, ses ennemis et la grande famille atypique de Claire). Si Claire et son fils sont pour l’instant en avant, on imagine que ses sœurs auront un rôle important dans les tomes suivants, ce qui laisse augurer de nombreuses découvertes. Ce maelstrom bouillonnant d’idées et de protagonistes hétéroclites aurait pu être confié à un dessinateur au trait sobre qui aurait permis de l’alléger visuellement. Mais c’est au contraire Terry Dodson qui le met en scène de son style hyper-énergique, son talent permettant de suivre le rythme intense et d’en rajouter sans que la lecture n’en devienne fastidieuse ou usante. Constamment en mouvement, multipliant les angles de vue et les perspectives, il réalise, avec sa femme Rachel à l’encrage, une de ses meilleures compositions. Chaque page est un régal pour les yeux et ses nombreux fans en seront ravis.
Un hommage aux grandes aventures de l’âge d’or magnifié par le talent d’un illustrateur hors-pair.
Arnaud Gueury
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Une réponse to “Adventureman #1”
30 novembre 2021
La sélection de l'année 2021 par la Ribambulle - La Ribambulle[…] Adventureman #1 (Glénat) […]