Titre : Sept Nains
Scénariste : Wilfrid Lupano
Storyboardeur : Jérôme Lereculey
Dessinateur : Roberto Ali
Coloriste : Lou
Éditeur : Delcourt
Collection : Conquistador
Parution : Septembre 2015
Prix : 15,50€
Sept nains jouent les amuseurs à la cour du roi. Mais, à l’occasion de l’anniversaire de Blanche, sa petite peste de fille illégitime, un bon mot va provoquer le courroux de la reine, vexée que son mari ne prenne pas son parti. Répudiés, les compagnons quittent le château et se réfugient dans une bicoque en pleine forêt. Le roi ayant disparu, alors qu’il avait promis de les soutenir, les années passent et les nains se sont reconvertis dans les mines. Tandis qu’ils découvrent par accident les tunnels secrets du château, leur laissant entrevoir un accès à la salle du trésor, Blanche s’enfuit et trouve refuge chez eux…
Le résumé vous rappelle quelque chose ? Eh bien attendez-vous à être surpris du reste ! Wilfrid Lupano n’est pas du genre à se contenter d’adapter benoîtement un vieux conte poussiéreux, il préfère l’éparpiller par petits bouts, façon puzzle. Et tous les personnages en prennent pour leur grade, pas un ne sort indemne de sa moulinette à clichés. Les nains sont obsédés, frustrés par leur cohabitation virile, Blanche est une peste hautaine, et leur rencontre fait des étincelles. Pour autant, le scénariste fait intervenir tous les éléments connus, du miroir à la pomme empoisonnée, et leur trouve une nouvelle facette devant laquelle on ne peut que s’incliner. Roberto Ali s’accorde fantastiquement bien à ce récit bourré d’humour et de second degré. Son trait est généreux, comme la poitrine de l’héroïne, et permet à cet album de frôler le parfait dans son genre. Non, pas que frôler, d’ailleurs.
Le troisième cycle de la série-concept démarre à un train d’enfer !
Arnaud Gueury
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