Titre : Fuir le Pays des Merveilles
Scénariste : Raven Gregory
Dessinateurs : Al Rio, Rick Bonk & Daniel Leister
Coloristes : Thomas Mason & Nei Ruffino
Couverture : David Nakayama
Éditeur : Graph Zeppelin
Parution : Avril 2019
Prix : 16€
Calie a vu sa vie basculer une nouvelle fois après que son frère Johnny soit venu enlever son bébé. Ce nouveau Chapelier Fou entend la sacrifier pour permettre au Pays des Merveilles d’envahir le monde réel et d’y étendre sa sanglante folie. La jeune femme, qui n’a plus grand chose à perdre, est donc bien décidée à traverser le miroir pour retrouver Violette et mettre un terme à la malédiction de sa famille. Hormis un mystérieux allié, aucune des créatures maléfiques de Wonderland n’est prête à la laisser agir impunément. C’est même le pire monstre des lieux, le Jabberwock, qui l’attend dans son antre…
« Tout semble fou et désordonné. Mais là, on n’est pas dans un livre, c’est la réalité qui est incompréhensible… ordonnée, mais dans le désordre. Même le temps est incapable de se décider s’il doit être sensé ou insensé. »
Raven Gregory met un terme à cette vision très personnelle et sanglante du mythique univers créé par Lewis Carroll dans un troisième tome faisant en quelque sorte la synthèse des deux précédents. Loin d’un prologue fourmillant de clins d’œil et de références, cette conclusion est principalement une aventure à base de combats acharnés contre des créatures toutes plus malfaisantes les unes que les autres, pour finir par un affrontement inévitable et assez émouvant entre Calie et Johnny, les deux personnages centraux de cette saga. Si quelques rebondissements sont bien amenés et cassent la linéarité du récit, tout cela manque encore un peu de surprises et de subtilité, un peu comme dans le dessin assez impersonnel du trio formé par Al Rio, Rick Bonk et Daniel Leister. Wonderland reste donc conseillé aux grands enfants qui prennent plaisir à voir de grandes œuvres être malmenées et réinterprétées de manière plus adulte et cynique.
Une fin dans la droite ligne de la série, pas désagréable mais un peu oubliable.
Arnaud Gueury
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