Titre : La DS
Scénariste : Laurent Moënard
Dessinateur : Phil Castaza
Coloriste : Joël Odone
Éditeur : Soleil
Parution : Août 2014
Prix : 14,50€
Mai 1968. Alors qu’il s’apprête à rejoindre sa grand-mère sur la Côte d’Azur, Hubert de la Marthe est sommé de prendre une auto-stoppeuse malgré lui. Armée d’un pistolet, une jeune femme s’invite dans son voyage pour fuir les deux gangsters avec qui elle a braqué une bijouterie Place Vendôme. En cavale le long de la Nationale 7, Hubert et Lydia devront éviter leurs poursuivants. Une chance pour eux : leur véhicule est une DS 21 décapotable modèle Chapron. Une pure merveille de la technologie automobile française qui soulève l’enthousiasme des amateurs de courbes et de puissance…
Cette nouvelle série, qui s’inscrit clairement dans le cadre des collections consacrées à l’automobile (comme Calandre chez Paquet ou Plein Gaz chez Glénat pour ne citer qu’elles), possède hélas quelques défauts qui atténuent le plaisir de retrouver l’histoire de ces voitures inoubliables en bande dessinée. Principalement un scénario qui, coincé entre le besoin de présenter la mythique DS et celui de raconter une aventure, reste constamment à l’arrêt. La moindre ébauche de rebondissement bute sur un rappel des caractéristiques ou des performances de la belle française, tandis que les protagonistes sont mis sur la bande d’arrêt d’urgence. Difficile dans ce cas de monter à bord avec eux, le voyage se suivant sans grand plaisir. Cette banale aventure policière, dans laquelle la DS aurait pu être remplacée par n’importe quel modèle sans rien y changer, ne trouve d’intérêt que dans les clins d’œil qui rappellent les précédents travaux de Phil Castaza co-écrits avec Georges Lautner. Les voyous très années 60 auraient même mérités plus d’attention, tant le dessinateur maîtrise ce type de personnages. Graphiquement, l’album est d’ailleurs impeccable, décors, héros et évidemment automobiles sont d’une précision et d’une finesse qui rehaussent l’ensemble. Pas sûr toutefois que les amateurs de BD accrochent suffisamment ni que les amoureux de belles carrosseries y trouvent leur bonheur.
Un départ poussif qui ne trouve jamais sa vitesse de croisière. Espérons que le prochain album passe la seconde pour ne pas se retrouver déjà à la traîne d’autres collections mieux nées.
Arnaud Gueury
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