Titre : Violent Cases
Scénariste : Neil Gaiman
Dessinateur – Coloriste : Dave McKean
Éditeur : Urban Comics
Collection : Urban Graphic
Parution : Décembre 2016
Prix : 14€
De son enfance à Portsmouth, en Angleterre, Neil Gaiman se souvient en particulier d’un moment et d’un personnage, rencontré après que son père lui ait malencontreusement démis l’épaule suite à une dispute. Du vieil ostéopathe chez qui il est alors allé, il ne se rappelle pas tout à fait du visage, ayant seulement quelques bribes de souvenirs de lui. Mais ses discussions lui sont restées en tête, notamment le fait qu’il avait côtoyé Al Capone à Chicago quelques décennies avant. Une histoire qu’un gamin ne peut pas vraiment comprendre mais qui font vagabonder l’imagination…
Une douleur à l’épaule, un ostéopathe bavard, un clown de fête, un costume neuf, le jeu des chaises musicales, la grisaille de Portsmouth… Tout s’emmêle et s’enchaîne dans les souvenirs de Neil Gaiman comme dans le découpage et les compositions de Dave McKean. Ce projet, né d’une rencontre entre deux auteurs en devenir à une époque où la bande dessinée anglo-saxonne n’autorisait que peu d’audace narrative ou visuelle en dehors du courant grand public et des récits super-héroïques, reste un formidable exercice de style qui témoigne du talent des deux hommes. Devenus des artistes reconnus depuis la naissance de Violent Cases en 1987, ils ont depuis peaufiné ces affinités dont il avaient testé la puissance dans ce court récit réédité plusieurs fois et multi-récompensé. Sur un scénario très libre, le dessinateur réalise des compositions variées qui créent des atmosphères étranges et nouvelles qui ont marqué leur époque et n’ont pas vraiment pris une ride.
Un album surprenant qui marque le lancement de deux grands auteurs.
Arnaud Gueury
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