![Verts (Rue de Sèvres)](https://la-ribambulle.com/wp-content/uploads/2024/05/verts-230x300.jpg)
© Rue de Sèvres, Paris, 2024
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- Titre(s) : Verts
- Scénariste(s) : Patrick Lacan
- Scénariste(s) - Dessinatrice(s) - Coloriste(s) : Marion Besançon
- Editeur(s) : Rue de Sèvres
- Parution : Mai 2024
- Prix : 28,00 €
- EAN : 9782810206070
Une étrange épidémie contamine la population, en commençant par des bébés naissant avec une feuille dans les narines. Le phénomène prend rapidement de l’ampleur, s’attaquant à tous les individus sans distinction. La nature elle-même semble s’étendre de plus en plus, recouvrant les bâtiments comme si elle reprenait enfin ses droits. Plusieurs groupes d’individus semblent toutefois s’opposer à ce changement inéluctable. Alors que sa femme est dans le coma depuis des mois, sans espoir de guérison, le père de Clarence s’affole de voir son fils touché à son tour…
« Notre cadre de vie, nos valeurs, notre économie, tout est en danger! Le monde s’effondre et les dirigeants ne bougent pas! Nous, on ne se soumettra pas. »
Cet imposant album exploite poétiquement bon nombre de thématiques dans l’air du temps, principalement en lien avec une approche écologiste forcément frontale vu l’histoire. Patrick Lacan a longtemps porté ce projet, dans lequel Marion Besançon s’est pleinement impliquée. Si l’intention est louable, le résultat est mitigé car l’intrigue est très naïve et bien trop longue pour son propre bien. La forte pagination permet de multiplier les planches de respiration mais le manque de caractérisation des protagonistes est pénalisant. Chacun est très caricatural, sans évolution marquante, et la dénonciation méritante manque de subtilité. On peine également à comprendre les implications de cette mutation verte qu’on ne voit que chez une poignée d’individus peu attachants. Visuellement, c’est intéressant mais les toutes dernières pages en couleurs font regretter que tout n’est pas été traité de la même manière, ce qui aurait sans doute apporté de la profondeur aux planches. Verts risque donc d’être assez clivant auprès des lecteurs, quand bien même son sujet reste important et nécessaire.
Un album aux intentions louables, pas dénué de qualités mais bien naïf dans son approche.
Arnaud Gueury
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