Titre : Bite The Bullet
Scénariste : Patrice Perna
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Fabien Bedouel
Éditeur : Comix Buro
Parution : Janvier 2021
Prix : 14,95€
En route pour un tournoi de qualification olympique à Albuquerque, un entraineur de tennis de table et son champion traversent le Nouveau-Mexique quand le moteur de leur Fiat 500 rend brusquement l’âme sur le bord d’une route au beau milieu de nulle part. Le shérif de Flatstone, la charmante bourgade locale, leur fait vite comprendre comment les choses marchent dans le coin, en les arrêtant pour stationnement interdit. Son adjointe, un poil moins procédurière, se charge de leur cas et les dépose à l’Hotel Vallala en attendant la réparation de leur auto. Si Malone continue à préparer mentalement son poulain, une bagarre dans un bar, l’attaque d’un homme-cochon en pleine nuit et l’enlèvement de Lemmy vont finir de le convaincre que quelque chose ne tourne pas rond à Flatstone…
« A moins que je ne vous arrête, le règlement m’interdit de transporter des civils.
– Mais bordel, faut arrêter d’être con! Vous n’allez pas nous laisser plantés là à cause de votre putain de règlement!! »
C’est clair dès ce premier tome, Fabien Bedouel ne s’embarrasse d’aucune limite pour établir l’univers déjanté de sa série ! Le cadre des productions de Comix Buro est sans doute le meilleur endroit pour proposer ce type de création, et l’auteur se fait plaisir. Aidé au scénario par son habituel comparse Pat Perna, il mêle tous les clichés volontaires des séries B ou Z, avec son lot de créatures étranges, d’expérimentations scientifiques, de nazis en goguette, de fanatiques religieux, de flics désabusés… Le ton est donné dès les premières pages, au risque de perdre certains lecteurs très vite, mais ceux qui adhéreront à ce bordel foutraque absolument hilarant se régaleront d’une multitude de trouvailles WTF? qui s’accordent à un dessin faisant la part belle à l’action et à la caractérisation des personnages. Sur ce plan, le dessinateur donne tout sur le génial Malone, tandis que les autres brillent par leur calme (comme l’adjointe Maloney) ou leur mutisme (Lemmy ou El Loco), ce qui est tout aussi difficile à faire. Loin, très loin de ses œuvres précédentes telles que Kersten, médecin d’Himmler, ou Darnand, le bourreau français, ayant des nazis en seul point commun, Fabien Bedouel semble beaucoup s’amuser dans ce grand bac à sable, et nous aussi !
Un formidable défouloir jubilatoire !
Arnaud Gueury
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Une réponse to “Valhalla Hotel #1”
30 novembre 2021
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