Titre : L’Enfant du destin
Scénariste : Jean-François Di Giorgio
Dessinateur : Looky
Coloriste : Olivier May
Éditeur : Soleil
Parution : Septembre 2020
Prix : 14,50€
Depuis qu’il a été recueilli tout enfant dans des circonstances particulières, Nuage Blanc a grandi au sein d’un monastère tibétain, sous la houlette de son modèle et ami, Maître Huo, et du sage et respecté Maître Yuanjia. Mais le jeune garçon peine à s’y faire des camarades, la faute notamment aux nombreuses visions qui troublent son quotidien et le font passer pour un simple d’esprit auprès des élèves les plus antipathiques. Pourtant, ses maîtres veillent sur lui car il est la clé de l’avenir. Le vol d’un objet précieux dans une autre province va d’ailleurs hâter sa formation…
« Il existe un autre monde, qu’on ne voit pas et qui a ses propres lois! Parfois, il arrive que la frontière entre les deux soit floue… Toi, Nuage Blanc, tu as la chance d’avoir accès aux deux mondes! »
Déjà auteur d’autres séries prenant place dans une Asie médiévale (Samurai et Senseï), Jean-François Di Giorgio replonge dans cet univers pas tout à fait réaliste ni historique qui peine pour l’instant à convaincre. Car l’histoire reste dans des sentiers très balisés, avec une intrigue sans surprises, des personnages déjà vus et des rebondissements plutôt prévisibles. Le jeune héros tourmenté qui tient le destin du monde dans ses mains, chahuté par ses pairs mais soutenu par ses maîtres, n’a quant à lui rien d’original, ce qui est regrettable quand tout tient autour de lui. Heureusement le dessin rattrape la donne. Loin de ses autres titres, Looky (Hercule) s’approprie avec talent ce nouveau registre et apporte toute l’énergie de son trait dans des planches une nouvelle fois très réussies.
Une nouvelle série qui peine pour l’instant à se démarquer des autres.
Arnaud Gueury
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