Titre : SGF
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Simon Spruyt
Coloriste : Maarten De Saeger
Éditeur : Même Pas Mal
Parution : Septembre 2014
Prix : 16,50€
Tout d’abord simple poivrot, S.G.F. Spruyt parviendra – après avoir vendu son âme au diable, épousé la fille Dargaud, évincé la concurrence et obtenu le monopole de la vente – à imposer son autorité et devenir l’égal d’un dieu mésopotamien. Grâce à la règle des 3 C (Capitalisation/Consolidation/Canonisation), il explique de manière cynique à la jeune Lisette comment établir « une politique d’omniprésence agressive consistant à inonder le marché par un flot continu d’albums de mes fesses ». Ceci en s’appuyant sur une armée de Chinois zombies et d’orphelins…
Simon Spruyt, auteur éponyme de ce « roman graphique » irrévérencieux sur le monde de l’édition, nous présente une biographie imaginaire de l’industriel de la bande dessinée SGF Spruyt. Ouvrage totalement farfelu et à ne pas mettre entre toutes les mains, SGF pose néanmoins la question de l’art, de l’édition et de la commercialisation des bandes dessinées. Derrière les dessins salaces à la Winshluss, on ressent à la fois la difficulté d’un auteur à percer dans ce monde difficile, et d’un autre côté la logique commerciale sous-jacente aux choix faits par les maisons d’édition pour perdurer et faire du profit. Les grandes maisons étant clairement visées, ainsi que les lieux de grande distribution, c’est avec délectation que nous suivons la montée de cet arriviste jusqu’au sommet de la gloire, ce dernier finissant tout de même, sur son lit de mort, à remettre en question sa vision des choses.
« Si les bandes dessinées de qualité existaient, cela se saurait », SGF Spruyt
Nicolas Sam
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