Titre : Les Monts Flamboyants
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Chaiko
Éditeur : Paquet
Parution : Octobre 2020
Prix : 17€
Une fois le malentendu qui avait poussé Tang Sanzang à chasser Sun Wukong dissipé, le jeune moine reprend le Roi Singe auprès de lui pour l’accompagner et le protéger lors de la suite de son pèlerinage vers le paradis de l‘ouest. Désormais, tous les démons savent que manger la chair de Tripitapka procure l’immortalité et son chemin n’est qu’une suite de pièges que doivent déjouer ses quatre disciples au quotidien. Sur la montagne Haoshan, ils affrontent « Bébé Rouge », le fils de Niu Mowang, le démon Taureau, et de la Raksasi des démons. On le surnomme également « Le Roi Saint Enfant » et il garde cette montagne grâce au feu de Samadhi. L’aide de Muzha, grand disciple de la Bodhissatva Guanyin, est plus que salutaire lors de ce combat. Puis vient le moment de traverser le Fleuve Céleste. Pour ce faire, ils doivent d’abord défaire le grand roi Linggan, un gros poisson à tête de serpent. La route vers l’Inde n’offre à Sun Wukong rien de bien intéressant, mis à part ces oppositions qui lui permettent d’utiliser sa force. Il commence à s’ennuyer. Cependant, de nombreuses épreuves restent à passer avant d’atteindre le terme du voyage. Notamment le passage des Monts Flamboyants qui nécessite l’assistance de la grande immortelle Éventail de Fer qui n’est autre que la mère de « Bébé Rouge ». La communauté atteindra-t-elle son but ?
Les Monts Flamboyants marque la fin de l’adaptation du roman de Wu Cheng’en initiée en juillet 2019 avec Pagaille au palais céleste par le talentueux Chaiko (Shayne). Talentueux et rapide car trois des quatre tomes du Roi Singe sont sortis en 2020. Contrairement au dicton, ici vite et bien vont parfaitement ensemble. En effet, le travail du dessinateur chinois est d’une régularité exceptionnelle. Toutes les qualités de trait, d’expression graphique, de mise en scène, de prise de vue lors des combats et de colorisation sont à nouveau bien présentes dans ce dernier opus. Il est donc l’heure de quitter ce roublard de Sun Wukong que l’auteur nous a fait aimer et que nous avons vu évoluer au fil des épreuves. Même s’il a toujours son air narquois, le Grand Saint Égal du Ciel a changé. Il se sait parfois sublime et parfois minable mais il est complètement dévoué, malgré ses pouvoirs, à Tripitaka et sa mission de protection. Le travail fourni pour adapter cette légende extraordinaire et fantastique de manière intelligible, intelligente et en sortir toute la richesse scénaristique a été minutieux et rigoureux. Et le résultat est là : une quadrilogie à couper le souffle qui vaut le détour. Elle nous divertit, nous fait voyager, nous questionne et nous invite à nous (re)plonger dans le roman originel !
De loin et tous média confondus, Chaiko rend le meilleur travail réalisé sur le Roi Singe. Xièxiè !
Stéphane Girardot
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