Rintarô, de son vrai nom Shigeyuki Hayashi, est un réalisateur, né le 22 janvier 1941 à Tōkyō. À l’âge de 13 ans, il se découvre une passion pour le cinéma occidental — principalement américain, français et italien — et finit par chercher du travail dans ce domaine. En 1958, il intègre la branche animation du célèbre studio Toei. Le studio sort son premier long métrage cette même année, Le Serpent blanc, où il occupe le poste de coloriste. En 1961, il intègre le tout jeune studio Mushi Production fondé par Osamu Tezuka, avec qui il a travaillé sur Alakazam, le petit Hercule. Cette fois-ci, il s’occupe uniquement de la mise en scène et participe au premier travail du studio, Histoires du coin de la rue, avant d’être promu directeur d’épisode sur la première série, Astro, le petit robot. Alors qu’il n’a que 24 ans, il réalise sa première série, Le Roi Léo, adaptation d’un manga de Tezuka. Il réalise par la suite plusieurs séries pour le studio Mushi dont les séries Moomin. C’est lors de la réalisation du premier opus en 1969 qu’il change son nom pour Rintarô. À partir du début des années 1970, Mushi Production commence à connaître de graves difficultés financières. Rintarô quitte le studio et s’associe avec le réalisateur Osamu Dezaki, ainsi qu’avec le producteur Masao Maruyama, pour fonder un nouveau studio : Madhouse. Il devient par la même occasion réalisateur « free lance » et va proposer ses services à plusieurs studios dont Studio Zero, Sunrise et surtout Toei. Il va y réaliser Jetter Mars (1977), Grand Prix (1977-1978) et Albator, le corsaire de l’espace (1978-1979), qui va lui permettre de gagner une reconnaissance aussi bien nationale qu’internationale. Il va également y réaliser ses deux premiers véritables films, Galaxy Express 999 (1979) et sa suite Adieu, Galaxy Express 999 (1981). En 1980, Osamu Dezaki quitte Madhouse et Masao Maruyama reprend en main le studio, changeant profondément sa politique artistique. Il va alors davantage se concentrer sur la production de longs métrages et, à partir de 1983, vers des thématiques nettement plus adultes. Rintarô sort grand gagnant de ce changement de politique puisqu’il devient l’un des principaux réalisateurs du studio : Harmagedon (1983) et L’Épée de Kamui (1985) innovent par leurs dessins réalistes et leurs thématiques plus adultes. À la fin des années 1980, Rintarô se tourne davantage vers la réalisation d’OAV, format à la mode. Il fait son retour à la réalisation de film en 1996 avec l’adaptation de X, un manga des Clamp. À partir de cette époque, il va moins réaliser mais se concentrer sur des projets plus ambitieux : Metropolis, superproduction réunissant des grands noms de l’animation, Yona, la légende de l’oiseau-sans-aile, une coproduction franco-japonaise en full 3D sortie en décembre 2009. En 2023, il réalise un court métrage d’animation muet d’une durée de 25 minutes en hommage au réalisateur Sadao Yamanaka et intitulé Nezumi kozō Jirokichi. © Wikipédia
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